Le fou d’Elsa est un recueil de Louis Aragon né en Octobre 1897 et décédé en Décembre 1982 à Paris. En 1917, après des études de médecine, il part pour le front. La guerre finie, il participe à la création du mouvement artistique Dada, puis à la naissance du Surréalisme. En 1928, il rencontre Elsa Triolet et dès 1927, Louis Aragon s’engage dans la lutte politique et rompt définitivement avec les surréalistes. En 1970 à la mort d’Elsa, naîtrons » le roman inachevé » ( son autobiographie poétique ), « Les Poètes « , » Elsa » et » Le fou d’Elsa « , deux textes écrit dans la tradition de l’amour poétique.
Dans Le fou d’Elsa, nous retrouvons différents poèmes qui traitent le plus souvent le thème de l’amour. Louis Aragon nous parle de sentiments tels que le bonheur, le malheur et le regret. Il remet en cause certaines périodes de sa vie. Il parle aussi d’Elsa dont il fait la description en quelques sorte comme son seul amour, on le voit dans son poème ZADJAL DU KANTARAT AL’OÛD, dans lequel on peut lire une réelle déclaration d’amour.
» Elle seule elle a le ciel
Que vous ne pouvez lui prendre
Elle seule elle a mon coeur
Qu’on l’ose arracher ou fendre
Elle seule atteint les songes
Qui mettent mes nuits en cendre
elle seule échappe aux flammes
Comme fait la salamandre
Elle seule ouvre mon âme
À ce qui ne peut s’entendre
Elle seule et qui sait d’où
Vient l’oiseau vers le temps doux […] »
En lisant chacun des poèmes, on découvre différents aspects de la personnalité de Louis Aragon quelque fois agressive et quelques fois tendre, doux et même romantique voilà la grande difficulté pour le lecteur mais cela n’empêche que chaque poème à pour idée principal ces sentiments envers Elsa, qu’il dévoile petit à petit.
Dans l’ensemble ce livre est répétitive et complexe car on ne comprend pas toujours le sens des textes à cause des nombreuses métaphores et tournure de phrases comme par exemple son poème KALÂM GARNATÂ.
» Ce chant ne se divise pas
Comme d’oiseaux dans leur langage
Il n’est de barreaux à sa cage
Il n’a d’arrêt entre ses pas
Perpétuelle promenade
Ce sont paroles de Grenade
Où commence où finit le mot
Il meurt sans laisser d’héritage
Il n’y a point d’autre partage
Que du soupir et du sanglot
De l’ombre et de a sérénade
Ce sont paroles de Grenade […] «
Mais à travers les yeux du lecteur, CHAOUOUÂL ET DOÛ’ L KA’ DA (1), reste je le pense le poème le plus fort en émotion et le plus révélateur sur Louis Aragon.
» […] Ah j’ai perdu mon coeur en toi
Qui n’est nulle part où je passe
De moi partie avec ta proie
je ne suis plus qu’un homme en croix
Qui de ses bras l’abscence embrasse
Tu m’as le coeur mon coeur ôté
J’en sens la plaie à mon côté
C’était pour toi qu’il m’a quitté
Pouvais-je empécher qu’il le fasse
Ailleurs ailleurs où je ne suis
Mon coeur te suit comme une chasse
Comme le nuage la pluie
Mon coeur me faut mon coeur me fuit
Comme un chant s’éloigne et s’efface
Tu m’a pris le coeur tu l’a pris
Sans lui je ne vis qu’à voix basse
Comme font les portes qui crient
Et sans toi tout m’est volerie
Nuit m’est le jour et le feu glace […] «
Le fou d’Elsa de Louis AragonÉtiquettes : autobiographie, fou, guerre, Le fou d'Elsa, Louis Aragon, sentiments
il était une fois, en effet, une muse, qu’Aragon aimait d’amour fou et pour laquelle il écrivait sans fin… Au point que lorsqu’il l’a perdue… (Bref.)
En commentaire, écho, prolongement du [i]Fou d’Elsa[/i]Je vous soumets – des vers… des vers bien à leur place ici ? (Vous me direz…)
Leur dédicataire les a reçus voilà quelques années, dans la maison ancestrale qu’elle occupe chaque été en Isère avec son petit garçon. Qu’elle s’appelle Elsa, et l’auteur des vers Louis – c’est déjà amusant… Mais son grand-père ayant été le médecin attitré des véritables Elsa (Triolet) et Louis (Aragon), que la maison d’été soit pleine de souvenirs offerts par l’illustre couple à leur toubib… !!! Ca fait beaucoup…
Voici les vers :
[i]On vous devine, au loin, dans votre coin d’Isère,
De quelques vieux bouquins soufflant sur la poussière,
Faisant voler dans l’air dix mille points dorés
Qu’un Samuel voit fuir d’entre ses poings serrés –
C’est un buisson léger qu’a suscité sa mère.
On vous devine, au loin, dans votre coin d’Isère.
On ne voit pas chez vous de « paysage laid »,
Mais un buisson d’écrits dont l’horizon nous plaît ;
Tout un écrin de noms pris entre ciel et terre –
Un Aragon d’Elsa ne pouvant pas se taire
Et lui donnant toujours quelque nouveau couplet…
On ne voit pas chez vous de paysage laid :
Mais un soleil riant triant sur le volet
Du mauvais grain le bon – de l’ombre la lumière,
Et le meilleur des mots soustraits à la poussière
Dont s’improvise en l’ombre un lumineux ballet –
Et dont retombe en vers la cendre qui volait –
Non tant pour amuser la dame Triolet
Que pour une autre Elsa, qu’on a voulu distraire.[/i]
L.Latourre
bonsoir, j ai un controle demain, helas vos infos sont insuffisante devant la boulimie de notre cher prof
Je cite le commentaire plus haut : » reste je pense le poème le plus fort en émotion », dans le genre banalité, on est servis… Pour un recueil de près de 800 pages, parfois difficiles à lire (dans la continuité en tout cas), je trouve ton propos non seulement banal mais très naïf…
« on ne comprend pas toujours le sens des textes » Mais qui es-tu, Steffy k ? Une collégienne ou quoi ? Je me corrige, tes propos ne sont pas seulement banals et naïfs, ils sont totalement sans intérêt, je suis désolé, mais que ne comprends-tu pas dans ce poème ? C’est certainement un peu plus fin que celui qui suit, plus « hystérique », et à mon sens peu caractéristique – malgré ce que tu écris – de ce surréaliste et spirituel qu’était Arago… Cherche bien dans le Fou d’Elsa, il y a des trésors qu’apparemment tu n’as su repérer ni mûrir… Je trouve tes fruits bien verts. Allez, merci tout de même pour les extraits…
je suis desole mais les poemes sont super beau donc faut arreter de dire quil sont sans interet sinon sa veut dire que vous avez 1 coeur en pierre vous etes pa sympas surtout frankk!!!!!!!!!!!!!!!
Il est assez amusant de lire que pour certains « tout est clair dans les poèmes » d’Aragon, alors qu’Aragon, justement, ne dit sans dire, suggère, procède par évocations. Pour savoir ce qu’il veut signifier il faudrait rechercher tous les possibles, connaître l’âme secrète d’Aragon, toute sa vie, toutes ses connaissances. travail passionnant mais toujours inachevé, d’autant qu’Aragon est encyclopédique.
Par la forme poétique, concise, il dit en peu de mots ce qui ne nécessiterait un livre. Mais il n’est pas ésotérique. Il est matérialiste.Il cite Héraclite qui est justement le penseur du logos, c’est-à-dire du discours, celui des choses, dans leur mouvement.
La philosophie explicite le monde mais elle n’a pas toujours un sens immédiat, elle est dense. Aragon, c’est un philosophe.