Un homme se retrouve à demi enfoui dans un trou boueux quelque part dans la campagne. Il ne se souvient de rien si ce n’est de son prénom : Julien. Enchaîné à un poteau planté dans la terre, il tente de se débattre pour arriver à s’extraire de sa gangue de terre. Il appelle au secours. Personne ne lui répond. Peu à peu, il comprend que d’autres prisonniers ont été plantés un peu partout autour de lui. Au loin, se trouve une ferme, au-delà d’un champ de maïs. Il entend des cris et des hurlements étranges. Un être inconnu s’approche de lui pour lui balancer de la terre et même un seau de sang. Julien parviendra-t-il à s’extraire de ce cauchemar ?
« Mandragore » est une longue nouvelle ou une « novella » fantastique proposée gracieusement par l’éditeur Librinova. À la lire, on se perd en conjectures sur ces personnages plantés dans un champ comme autant de choux ou de navets et sur ces tortionnaires invisibles dont on se demande s’ils sont tout à fait humains. L’idée de départ est assez originale. Elle aurait pu donner matière à une intrigue soignée pleine de rebondissements et de personnages bien campés, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Après une tentative d’évasion ratée, l’histoire tourne court brusquement pour s’achever sur une fin aussi ouverte qu’improbable. Dommage. Le style de l’auteur est un peu léger voire approximatif. La présence de coquilles, d’erreurs syntaxiques et de tournures erronées gâte un peu le plaisir de lecture.
2,5/5
Mandragore (Ludovic Blangez)