Extrait d’un roman (pas encore publié) qui attend vos critiques acerbes.
Accessoirement vous encouragements enthousiastes.
L’HISTOIRE
Interrogés par Kaikos, animateur emblématique de l’émission télévisée Ecrivain Academy, Hercule Freluquet, Tristan Folichon et Colombe Baroud, trois personnages charismatiques, profitent de la tribune qui leur est offerte pour présenter un extrait du roman qu’ils souhaitent voir publié et évoquent, tantôt avec humour, tantôt avec une émouvante sincérité, leurs motivations, mais aussi leurs désillusions d’écrivains en herbe.
Cette fable moderne, qui raconte le désir vital d’écrire et de faire reconnaître son hypothétique talent d’écrivain, où les décors, autant que les descriptifs de personnages sont totalement absents, débouchera sur un épilogue inattendu.
L’extrait ci-dessous correspond au texte d’Hercule Freluquet, qui le lit devant le public de l’émission.
Pour en savoir plus :
http://editeur-ecrivain-academy.blogspot.com/
http://www.new.facebook.com/home.php?ref=logo#/group.php?gid=22077312053
Me voyant allongé, étirant mes bras vers le plafond en grognant, en signe d’intenses douleurs dorsales, Rosa propose de masser mes épaules.
J’ai d’abord une sorte d’appréhension sourde. Les souvenirs d’un récent massage islandais me reviennent en mémoire.
« Masser : pétrir différentes parties du corps ».
Il y a environ un mois, une dame a pétri les différentes parties de mon corps, avec l’application d’un boulanger qui prépare son pain. J’ai été massé au SPA de l’hôtel Hilton-Nordica de Reykjavik. C’était le cadeau d’anniversaire d’Edda et Robert.
En arrivant, un peignoir et une serviette m’ont été remis. Je devais prendre une douche et me laver avant d’être relaxé. N’ayant aucune expérience significative des us et coutumes du massage islandais, ni d’ailleurs du massage en général, je me suis douché avec mon maillot de bain. Si bien qu’en arrivant dans la petite pièce où se trouvait la table de torture, dissimulée sous l’apparence d’un lit confortable avec draps et couverture, j’étais encore fortement humide.
Un détail.
J’avais exigé d’être manipulé par une femme. Moins pour l’expectative de massages Houellebecquiens (« Plateforme » – Ed. J’ai Lu), que pour la supériorité supposée de la femme sur l’homme en matière de douceur et de sensualité.
Je souhaitais pouvoir imaginer que cette séance pendant laquelle une femme allait faire voyager ses mains sur mon corps serait le prélude à une expédition tout autant érotique que virtuelle. Je désirais que le plaisir d’être relaxé s’accompagne de l’idée vaine d’être autrement soulagé. En gros, je voulais pouvoir m’abandonner totalement, les yeux fermés, mais l’imagination grande ouverte, aux mains prétendument expertes de cette dame.
Après 30 longues minutes, au cours desquelles j’ai découvert que mes mollets, mes reins, ma nuque, mes bras, et même mes oreilles, pouvaient être beaucoup plus sensibles que je ne l’imaginais, je me suis abandonné finalement à l’idée que le massage pouvait aussi s’avérer contractant. Ce qui ne correspondait pas exactement à l’idée que je m’en étais faite dans un premier temps.
« You are contracted », m’a d’ailleurs dit la dame, perspicace. Menteuse.
Pendant le premier quart d’heure, j’ai donc été partagé entre la tentation d’arrêter carrément la séance et celle de réclamer un peu d’indulgence auprès de cette femme sadique par ignorance. Je n’ai fait ni l’un, ni l’autre. Et ce fût avec la détermination du patient qui supporte l’extraction d’une dent rageuse, que j’ai tu les douleurs provoquées par les manipulations de la dame.
Après l’effort, le réconfort, m’étais-je dit confiant.
Au bout d’un bon quart d’heure, m’étant retourné sur le dos et me voyant les yeux ouverts, elle a entrepris de me parler. Il ne lui suffisait plus de s’acharner sur le potentiel riche et varié des zones sensibles de mon corps, il lui fallait maintenant triturer mes neurones en me harcelant de questions dont l’intérêt ne m’a pas paru immédiatement devoir justifier l’euphorie.
Les « Are you french ? », « From how long have you been in Iceland ? » et autres « Do you like this country ? », se sont donc succédés au rythme de mes réponses, dont la précision n’ont eu d’égale que leur concision. « Yes », « Eight », «Yes».
Pressentant que sa capacité à renouveler les sujets abordés était inversement proportionnelle à ses talents de tortionnaire, je décidai d’opter pour la stratégie des « yeux fermés ».
Très cool la stratégie des « yeux fermés ». En temps normal, elle est d’une redoutable efficacité.
Une personne dotée d’un minimum de prévenance, voire plus prosaïquement d’un cerveau, comprend qu’un individu ayant les yeux clos est soit en train de dormir, soit mort, ce qui n’était pas encore totalement mon cas, mais que dans les deux hypothèses, il était vain de s’adresser à lui. J’ai cru pendant les rares secondes de silence qui m’ont été offertes que ma tactique avait été la bonne. C’était sans compter sur le pouvoir de nuisance de la dame, qui a abandonné le mode interrogatif, dont elle avait pu mesurer le peu d’influence sur mon débit oral, pour explorer le narratif et me parler d’elle et de sa vie.
Bien que je n’ai plus eu à répondre, je n’ai pas véritablement pu m’enthousiasmer pour cette sollicitude qui impliquait au moins de ma part l’apparence d’une écoute polie, que j’honorais par quelques onomatopées placées aux moments opportuns : « Ha ? », « Mmm mmm », « Hooo ! », etc.
Outre le fond sonore aquatique prétendument relaxant et ses triturations obstinées, il me fallait maintenant subir les révélations niaiseuses de l’existence insipide de mon bourreau. J’aurais sans doute pu me taire complètement, mais peut-être ai-je pensé l’amadouer en lui faisant croire que sa conversation m’enchantait. J’avoue avoir intégralement zappé son monologue, dont je ne pourrais malheureusement pas faire état ici. Mais je me rappelle m’être efforcé de l’associer mentalement au son de l’eau qui sortait des hauts parleurs, afin de m’éviter une souffrance de plus. J’avais souhaité noyer ces mots oiseux dans le flux aqueux d’une sorte de mélopée.
Je suis parvenu enfin à me détendre, à la 29e minute, épuisé par autant de sollicitations en si peu de temps. La dame m’a abandonné à la trentième très précisément. Même les supplices sont chronométrés. Le sang aussi c’est de l’argent.
Je suis demeuré seul dans la pénombre de cette pièce de 5 ou 6 mètres carrés maximum, fier d’avoir survécu, satisfait d’avoir défié mon corps avec succès et d’avoir mis ma volonté à rude épreuve. Je me suis imaginé que ces massages auraient en définitive un impact positif.
En quittant la petite salle, décidé à découvrir tous les instruments de torture du SPA Hilton-Nordica de Reykjavik, je me suis dirigé vers les pots d’eau chaude afin de tester leur pouvoir d’affliction spécifique. Pour être honnête, je voulais en réalité m’y cacher pour profiter enfin d’un ultime moment de décontraction. Et en effet, pendant quelques instants, j’ai pu savourer le vrai bonheur de me retrouver dans une sorte d’immense baignoire ronde qui diffusait une eau très chaude.
« Now, would you like I take care of your shoulders ? It is included ».
Les yeux brusquement grands ouverts, ronds comme des billes, je me trouvais dans la situation du gars victime du violent psychopathe des films d’horreur qui finit par retrouver sa proie alors que celle-ci pense lui avoir échappé. La dame aux mains de fer et à la parole d’argent avait fini pas me débusquer. Avant même que j’ai pu formuler des réticences, elle a commencé à s’accrocher à ma nuque. C’était fou une telle obstination. Au moins s’est-elle tue pendant ses courts instants.
Grâce à Edda et Robert, j’avais enfin vécu une situation qui me permette à la fois de comprendre et de détester l’expression : c’est l’intention qui compte.
C’est donc avec le souvenir de cette séance à l’esprit que Rosa débute son massage. Je suis rapidement rassuré. Contrairement à la professionnelle islandaise, Rosa est douce et silencieuse. Assise sur mes jambes, ses pouces font de savantes rotations au niveau de mes omoplates en descendant jusqu’au bas de mon dos, puis remontent jusqu’à la base de ma nuque.
C’est véritablement décontractant. Parfois, négligemment, l’une de ses mains caresse mes fesses en effleurant mon intimité, ce qui, pour la énième fois, contribue à l’augmentation violente, massive et incontrôlable de mon désir.
Mais je ne cherche plus à comprendre les réactions imbitables de mon anatomie. Je laisse faire la nature. Pendant une dizaine de minutes, sans un mot, Rosa soulage mes douleurs fantômes comme une mère s’occupe de son enfant.
C’est à ce point divin que je manque de m’assoupir.
« Alors, tu racontes ? », chuchote-t-elle. (…)
Est-ce une blague?
Une blague ? Pourquoi une blague ? Voilà un commentaire qui me plonge dans un abîme de perplexité.
Puis-je avoir quelques précisions, chère Innocence ?
Au vu des liens sus cite, j’ai bien peur que non…
????
J’ai l’étrange sensation d’être un aveugle totalement nu à qui on reprocherait cette nudité qu’il ignore.
Plus désagréable encore, le sentiment d’une culpabilité présumée décrétée par une anonyme Innocence.
Quand je fais des blagues, chère Innocence, en générale je les comprends.
Mais je crains de ne pas en apprendre davantage aujourd’hui.
AM : la vue des liens sus citéS ne m’éclaire pas beaucoup plus.
J’adore ce blog; on nage dans l’absurdité la plus totale.
Je pense que c’est le « Ecrivain Academy » qui prête à sourire… d’où le:
– Est-ce une blague?
– Au vu des liens sus cite, j’ai bien peur que non… puisque qu’apparement tes liens font référence à » l’écrivain academy ».
Après je comprends que ça ne t’avance pas beaucoup…
Bon je viens de lire cet extrait….
Mou, réchauffé et lieux communs me viennent à l’esprit….
Une sorte de mic mac de choses glanés ici et là sans réel identité, à vrai dire ça me rappelle moi lorsque je me suis (maladroitement) essayé à l’écriture…
Peut être expliquer un peu ce qu’est ce concept de « écrivain academy »,la star academy des romanciers ? C’est ton premier essai ?
Bon après, 80% des français matent tf1 que je trouve encore plus mauvais que ton extrait donc finalement mon avis est plus que subjectif… Disons qu’on est plus proche du Levy que du Duras… Acerbes dit-il ?
La démarche de Lislandais est courageuse, mais (car) risquée… il est en effet dangereux de livrer un bout de texte à la merci d’internautes inconnus qui n’ont pas besoin de prendre des pincettes pour donner leur avis. Pour s’en prendre plein la gueule, c’est plutôt efficace, mais pas trop l’effet recherché je pense.
Raphie aurait pu sans doute argumenter davantage son commentaire et éviter les formules inutilement désagréables.
En tout cas la démarche soulève la question de savoir : à qui faire lire sa prose à ce stade de la rédaction ? A des amis / de la famille qui n’oseront pas dire qu’ils n’aiment pas (s’ils n’aiment pas) ? A des professionnels censés « savoir » de façon objective (sachant qu’eux-mêmes peuvent se planter) ? A des lecteurs lambda supposés représenter l’éventuel lectorat à venir ? A des (prétendus) critiques littéraires dont la vocation n’est justement pas d’être directeur éditorial ?
Et sinon t’en penses quoi Sébi de son extrait ?
Sébi – Il existe donc des êtres humains dans le monde numérique. Je suis rassuré. Merci pour le commentaire. Il est pertinent.
Je m’attendais en effet à m’en prendre plein la tronche. Toutefois, ayant pratiqué un peu la boxe française, je fais la différence entre un combat « à mort » et un entraînement visant à perfectionner ses enchaînements. Moi, je suis ici pour l’entraînement. Parce que je sais devoir progresser. Raphie, lui, s’affiche en jeune (?) coq agressif qui tente vainement de défouler sa médiocrité sur l’élève que je suis.
Cela n’est pas d’une remarquable élégance, mais je suppose que cela révèle aussi le personnage.
Le monde est peuplé de Raphi désabusés. Comment le lui reprocher ? Je ne parviens même pas à lui en vouloir. C’est dire.
En tout cas, je suis d’accord avec vous : son argumentation manque cruellement de « punch » (pour rester dans les métaphores pugilistiques !) et ses formules demeurent inutilement désagréables.
En définitive (et contrairement à vous dont j’ai pu apprécié le « merveilleux foutoir »), ce courageux et anonyme Raphie existe-t-il vraiment ? J’en doute.
Suite à tes mails et à tes remarques… Puis-je me permettre, en toute lucidité, ces queques généralités:
– on ne plonge pas quand on ne sait pas nager
– on ne combat pas en professionnel lorsqu’on n’est qu’amateur de boxe
– on ne se vexe pas lorsque la critique est fondée
– on n’écrit pas (publiquement) sous le postulat d’une prochaine édition lorsqu’on ne sait pas, excepté sous la tutelle d’un professionnel tel qu’un professeur de lettres.
Mon opinion est que ta narration est trop lourde, on a l’impression de foncer droit dans un mur. Tu cherches quoi, tu veux montrer quoi? Aère ton texte, choisis des alliances de mots plus judicieuses, plus astucieuses. Fais en sorte d’aimer ton texte pour nous transmettre ce sentiment de toute puissance littéraire. Vis ton texte, ressens-le. Ne parle pas pour ne rien dire. N’écris pas pour remplir une feuille blanche.
Ton texte m’a donné l’impression d’être écrit par un adolescent qui se découvre.
Quant au thème… C’est comme si moi je racontais la manière dont je caresse mon chien lorsque je rentre du travail…
Ha, ça se corse !
Il ne s’agit ni d’un avis, ni d’une critique, ma parole, mais d’un pamphlet. Que me vaut un tel honneur, je m’interroge ?
Chère Innocence,
vous n’aimez pas mon récit. Soit. Mes commentaires semblent vous agacer. Re-soit. Vous souhaitez vous gausser sans révéler votre identité. Re re soit.
Je respecte et accepte bien volontiers cette règle du jeu qui consiste à critiquer le texte d’un quidam, bien caché(é ?) derrière l’écran de son ordinateur. A fortiori si c’est le quidam en question qui en a fait la demande.
Mais de grâce, 1° ne jugez pas, 2° ne soyez pas péremptoire, 3° ayez un peu d’indulgence pour l’adolescent que je suis.
Pour reprendre vos « généralités » : on ne plonge pas…, on ne combat pas… on ne se vexe pas… on n’écrit pas… Vous avez parfaitement raison. Je me vois mal chercher à vous convaincre qu’il est normal de plonger quant on ne sait pas nager. Là je dois dire qu’on frôle le truisme.
Toutefois, suis-je autoriser à faire quelques précisions ?
En montrant mon texte sur ce site, j’envisageais certes de plonger sans savoir nager, mais muni de bouées. Autrement dit, je sollicitais des conseils, des avis ET des critiques de la part des lecteurs. Ils étaient mes bouées. Avec vous, c’est la noyade assurée !
Je n’ai jamais prétendu à une publication en l’état actuel d’avancement de mon histoire. « Pas encore publié », ne signifie pas que je le serai, si ? Juste que j’espère l’être. Vous allez me répondre qu’on n’espère pas quand on a pas un minimum de talent. Et je suppose que selon votre conception très personnelle de la liberté individuelle, on ne rêve pas non plus ? A quoi suis-je autoriser selon vous ? Diriez-vous aux personnes souffrant d’un handicap physique qu’ils n’ont pas droit au sport ? Votre monde à vous n’est-il peuplé que d’hommes et de femmes en tout point parfaits ? Et certaines activités, telle que l’écriture, doivent elles selon vous n’être réservées qu’à ces hommes et à ces femmes là ? Votre intégrisme m’effraie, je le confesse.
Rassurez-vous j’ai bien compris le fond du message : n’espérez pas une publication avec cette grosse bouse que vous nous fourguez. Ce que je comprends moins, c’est cet acharnement formel à vouloir être incisive, cette hargne fielleuse. Talent ou pas, espoir vain ou pas, est-il à ce point répréhensible de tenter d’écrire, qu’il vous faille dénigrer comme vous le faites ?
Par ailleurs, vous m’obligeriez en étant un peu plus factuel(le ?) : « ta narration est trop lourde… choisi des alliances de mots plus judicieuses… » (où ? pourquoi ?). C’est très bien de vouloir critiquer. Mais à l’instar de l’écriture, la critique est un métier.
Vous me faites penser, chère Innocence, à ces pédants prétentieux et omniscients qui jugèrent naguère dans certaines maisons d’édition bien-pensantes que le Voyage de Céline n’était pas publiable.
Rassurez-vous je ne me prends pas pour Céline. Bien loin s’en faut. Mais je crois qu’en littérature, il n’y a pas de Vérité. Et la vôtre manque singulièrement de panache.
Car enfin, bien qu’ayant désespérément cherché à comprendre en quoi « la critique était fondée » au regard des commentaires précédents, je précise que je ne suis pas vexé. Mais surpris.
Surpris par le ton de vos messages. N’y a t-il pas une once de positif dans ce que vous avez lu ? Un paragraphe, une phrase peut être ? Même pas un mot ?
Diantre. Je n’ai décidément pas de chance.
Voyez-vous, je suis prêt à parier que vous n’avez pas d’enfants.
Parce que si vous aviez des enfants, vous sauriez qu’on peut rester ferme tout en étant encourageant. Vous sauriez que pour faire progresser un enfant, il faut aussi lui permettre d’identifier ce qu’il fait de bien, avant d’aborder ce qu’il doit améliorer. Étant moi-même « un adolescent qui se découvre », je m’attendais certes à « des critiques acerbes », mais j’avais également besoin que vous ménagiez mon rêve de devenir écrivain. Parce que j’ai beau cherché, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de mal à rêver.
Bonne continuation.
Qui suis-je?… Ah si vous saviez… Vous vous proterneriez! Et non mon identité, quelle qu’elle soit, même révélée, restera dans l’ombre de la banalité. Vous voulez peut être que l’on se rencontre, mesurer à quel point je ressemble à ce que j’écris?
Je n’ai jamais avoué détenir une telle notoriété au tel point que ma critique doive s’inscrire dans l’universalité. Ma critique signifiait, très égoïstement « à l’avancement actuel de ton texte, il ne me convient pas, je n’aime pas et je n’achèterai pas ». Crois-moi si j’étais ue grande personnalité de la littérature française ou journalistique, je ne me bornerais pas à passer sur un site qui me garantit l’anonymat et un murmure de notoriété. Alors, mon opinion est très acerbe parce qu’étant une lectrice comme les autres, pourquoi ferais-je preuve de tolérance envers UN inconnu alors qu’il en existe plein d’autres qui colleraient davantage à mes exigences?
Nous avons tous une conception de la perfection différente. Ma perfection s’imprègne d’imperfections domptées. Il s’agit d’un monde où la personne à mobilité réduite ne s’imagine pas champion de patin à glace mais où elle se voit championne en handisport. C’est un monde où mon enfant qui déteste les mathématiques ne va pas choisir une filière scientifique sinon littéraire. Ma perfection est la connaissance et la maîtrise de ses limites.
Le rêve est essentiel pour exister pourvu qu’on ne s’y perde pas et qu’on sache l’accorder avec le temps présent. Et je ne t’encourage pas à me plaire mais à partager ma réalité. En l’occurrence, aujourd’hui, ton extrait me déplait et accepte-le. Si tu t’étais renseigné, parce que c’est aussi cela la profession d’écrivain (la recherche), tu aurais lu que peu de mes critiques baignent dans l’optimisme. Peu d’auteurs me plaisent et à aucun je ne concède la perfection. Tu n’échappes pas à la règle. Est-ce mauvais? Toi seul peut nous le dire.
J’hésite entre vous dire « vous » et te dire « tu ». Permets-moi au point où nous en sommes de choisir la seconde option…
Je rêve ou bien vous vous êtes radoucie ?
(Vous aurez noté que je mets un « e »
à radoucie ?)
Encore quelques échanges de ce genre, Mademoiselle, et vous pourriez même devenir aimable.
Non, je plaisante. Vous ne m’êtes décidément pas sympathique. Je vous préférais blessante et péremptoire. Sans vous connaître (ce que d’ailleurs je ne souhaite pas, pour vous répondre), je pressens que ce cela vous ressemble plus. J’aime l’authenticité chez les gens. Et la vôtre prend ses racines dans le plaisir d’être malveillante.
Mais je serai bref, car je doute que ce site soit une tribune idéale pour nos joutes verbales.
Vous posez beaucoup de questions, mais ne m’offrez que peu de réponses. Une autre manière de rester cachée sans doute !
D’abord, vous n’avez pas plus de raisons d’être tolérante envers « un inconnu qui vous déplait » tant, que vous n’en aviez de lui répondre.
En fait, je m’étonne qu’en dépit de cet aveu d’indifférente intolérance, vous ayez pris ce temps-là. Est-ce votre manière à vous de vous défouler ?
Ensuite, s’il me plait à moi de me perdre dans mes rêves, en quoi cela vous concerne-t-il ? Je ne vous ai pas demandé de critiquer mes choix de vie ou de vous improviser psychanalyste ; au risque de me répéter je souhaitais simplement être conseiller sur l’extrait d’un roman. Conseiller. Pas assassiner.
Faites-vous la différence ?
Enfin, je suivrai, partiellement toutefois, mais avec un plaisir sincère, l’unique et néanmoins précieux conseil que vous me donnez, en ne cherchant ni à vous plaire, ni davantage à partager votre réalité dont je me bats les coquillettes.
Je crois qu’un livre, quel qu’il soit, c’est un peu comme une rencontre entre un lecteur et son auteur ; il faut qu’il y ait concordance. Il faut une sorte de complicité et de respect mutuel. Depuis le début, vous êtes dans une position d’attente. De demande. Vous n’avez rien à offrir. Et vous le dites très bien :
« pourquoi ferais-je preuve de tolérance envers UN inconnu alors qu’il en existe plein d’autres qui colleraient davantage à mes exigences ».
Finalement nous ne sommes d’accords que sur un point : je ne pourrai jamais coller à vos exigences.
J’arrête là. Je m’en tiens à mon préambule : rester bref.
Pour finir, j’opterai quant à moi sans hésiter pour le vouvoiement nous concernant. Car nous ne devons pas avoir la même perception « du point où nous en sommes ».
Excellente soirée à vous.
Mon poulet, je t’ai quand même offert mon temps et Dieu sait qu’il est précieux 😉
Lislandais> Je doute que tu trouves sur un blog public des pistes pour te perfectionner, car celui qui te donnerait des conseils serait lui aussi « jugeable » donc « en danger ». Tu ne trouveras donc ici rien de précis.
Il vaut mieux que tu t’adresses à des listes de diffusion d’auteurs, ou carrément à des gens « réels » avec qui tu discuterais au café. Plus convivial et plus fructueux (en même temps, en Islande tu dois pas voir des masses de Français branchés littérature ; préfère donc les listes de diffusion).
Raphie> pour répondre à ta question, j’avoue ne pas être fan de ce texte (le thème, le style, la réflexion… pas mon truc ; par ailleurs je ne cerne pas bien l’objectif de la scène), mais c’est un sentiment général que je serais bien peiné d’expliquer dans le détail. Pour autant, pas de quoi être désagréable, je sais ce que c’est que de se prendre des tôles, même lorsque celles-ci sont matelassées.
Maintenant, aimez-vous les uns les autres, je trouve que vous êtes tous très vite partis à vous chamailler, dans un camp comme dans l’autre.
Sébi – Merci pour le conseil des listes de diffusion; je vais chercher…
Il semble que mon texte fasse l’unanimité dans le désintérêt 🙂 Cela dit c’est mieux qu’une totale indifférence, non ? Je me rassure comme je peux.
Ce qui est vrai aussi, c’est qu’on ne comprend pas très bien en effet l’objectif de l’extrait.
J’ai pensé (à tort) que les lecteurs iraient sur le blog dont je donne le lien en préambule. Ils ont bien évidemment d’autres choses à faire que de se balader d’un site à l’autre pour comprendre mon récit.
Je me suis efforcé de réparer cette omission en rajoutant un bref descriptif de l’histoire.
Merci. Ta remarque était utile.
Peut-être vais-je par ailleurs compléter ce premier extrait par un second… Complètement mazochiste « lislandais » !