Hmmm…. pour tous ceux qui aiment les bons sentiments, c’est raté. « Mon maître mon amour » est aux antipodes de toute mièvrerie sentimentale. Je ne connaissais pas Hoda Barakat et ce livre traînait sur mes étagères depuis un an lorsque soudain… prise par une impulsion plus ou moins subite, je décidai … d’essayer. J’ai cru reconnaître la cruauté de Lydie Salvayre dans « La puissance des mouches », l’humour féroce d’Albert Cohen sur la médiocrité des maîtres de ce monde dans « Belle du Seigneur » mais « Mon maître mon amour », au final, est totalement unique.
Ce roman est dur, violent et d’une extrême sensibilité. Le narrateur est-il lâche ou courageux, dominant ou dominé, extrêmement intelligent ou superbement naïf? La réponse n’est pas simple.
C’est l’histoire de Wadi’, entre l’âge adulte et l’enfance, entre l’enfant discipliné, un peu gros et lâche et le jeune adulte chef de gang. Grâce à une série de flash-backs, un portrait se dresse : il oscille entre le masque de l’impitoyable et celui de la détresse la plus profonde sans jamais sombrer dans l’apitoiement… La nature de l’amitié masculine entre Wadi’ et son ami d’enfance puis envers son employeur, sublimée, est un des centres ambigus du roman.
La traduction de l’arabe par Edwige Lambert rend grâce à l’auteure. Une incroyable poésie traverse « Mon maître mon amour »sans rien ôter au rythme. Jusqu’aux dernières pages, les surprises restent de taille.
Exceptionnel.
Mon maître mon amour d’Hoda BarakatÉtiquettes : ambiguité, gang, Hoda Barakat, Mon maître mon amour, rapports de force
ça donne envie d’être lu, ce livre !!
c’est le but ! je te le prête, si tu veux !
tro bél la kritik, ça donn envi!!!
je sais, je sais, yopcocotte, mais la critique est vraiment moins bonne que le livre, il faut le lire ! le commander !
Critique très intéressante qui donne effectivement envie de lire le livre.
J’en suis ravie 🙂