Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l’Afrique australe (Jules Verne)

Critique de le 28 décembre 2024

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 3,00 / 5)
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Littérature

En janvier 1854, sur le fleuve Orange, à la hauteur des chutes de Morgheda, l’astronome britannique William Emery accompagné de Mokoum, bushman métis qui doit lui servir de guide, attendent le reste d’une expédition. Celle-ci finit par arriver à bord d’un petit bateau à vapeur. Elle comprend le colonel Everest et Sir John Murray, plus chasseur que scientifique, ainsi que trois savants russes, Mathieu Strux de l’observatoire de Poulkowa, Nicolas Palander de celui d’Helsingfors et Michel Zorn de celui de Kiev, tous les six en mission pour le compte de la reine d’Angleterre et pour celui du Tsar de toutes les Russies. Le but de l’expédition consistera à mesurer l’arc de méridien de l’Afrique australe. Il leur faudra donc s’enfoncer toujours plus loin dans des contrées sauvages, quasi désertes et fort mal connues car à peine découvertes par le docteur Livingstone. La première difficulté consistera à passer le site des cascades. Avec la dizaine de matelots et les nombreux bushmen qui les accompagnent, ils devront démonter entièrement la chaloupe, mettre le moteur, l’hélice et toutes les pièces sur des chariots tirés par six buffles, amener le tout sur le cours supérieur du fleuve, reconstituer le puzzle avant de remettre la chaloupe à l’eau et poursuivre la navigation. Ils commencent des prises de mesures qu’ils souhaitent plus précises encore que celles des Français entre Paris et les Baléares. Mais un jour, quand ils découvrent à la lecture d’un journal que la guerre a été déclarée entre l’Angleterre et la Russie, ils décident de se séparer. Et ce n’est que le début des difficultés de cette équipée scientifique plutôt originale…

Comme son titre l’indique, cet ouvrage est un récit d’aventures, sans doute inspiré de faits réels. Les descriptions de paysages sont nombreuses, minutieuses aussi bien pour la faune que pour la flore. De nombreuses pages sont consacrées aux explications techniques du travail de ces géomètres un peu particuliers. Les notions de trigonométrie, de triangulation, de points géodésiques et autres peuvent facilement lasser un lecteur même de bonne volonté tant le niveau technique et mathématique semble élevé pour le béotien moyen. Les « aventures » de ces six savants sont émaillés d’incidents et de rebondissements auxquels on s’attend quelque peu. Palander, le savant Cosinus de la bande, se perd dans le bush, tellement son esprit est occupé par ses calculs. Il se fait même voler tous ses calculs par une bande de singes macaques. Sans oublier la classique attaque des affreux Makololo, tribu aussi sauvage que pillarde, dont les Anglais viennent à bout à plus de dix contre un et surtout à l’aide de généreuses rafales de mitrailleuse ! Nous sommes au temps de la colonisation fraîche et joyeuse, où on ne craint pas de chasser le gibier abondant, d’allumer des incendies pour se frayer un passage et de liquider tout opposant ou ennemi sans le moindre état d’âme. Pas le plus connu des ouvrages de l’immense Jules Verne et pas le meilleur non plus…

3/5

Détails sur Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l’Afrique australe (Jules Verne)

Auteur : Jules Verne

Editeur : Hetzel

Nombre de pages : 273

Format : 11X15

Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l’Afrique australe (Jules Verne)

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