Vous pesez 200 kilogrammes. Vous avez grossi de 130 kilogrammes en 7 ans. Avant vous sautiez à la corde. Maintenant vous ne pensez qu’à vous en foutre plein le lampion.
Votre schéma corporel est perturbé par ce poids de SUMO.
Alors vous écrivez à une romancière spécialiste de culture japonaise, après avoir pensé, un instant vous adresser à Jacques Chirac, fin connaisseur de ces gros types obèses.
Vous allez encore plus loin en envoyant votre photo à poil.
Pensez-vous vraiment qu’elle vous répondra ?
OUI si votre correspondante s’appelle Amélie Nothomb.
Avant vous, le soldat Melvin Mapple y est bien parvenu, et de quelle façon !
Pourtant Melvin est un type bassement pensant et bâfrant avant cette correspondance avec Amélie.
Plus matérialiste on peut pas trouver !
Reconnaissant à la bouffe hein ! vachement !
Il se goinfre avec une horde de troufions ricains ! Tous pleins de haine forcément. A côté de ces soudards, vous êtes un ange, c’est sûr !
La romancière belge a su convaincre Melvin, au décours de ses nombreuses lettres, que son obésité est une sorte de body-art engagé.
Elle promotionne même l’œuvre de l’américain en faisant exposer le nu soldatesque chez un galliériste bruxellois où on se siffle de la bière blanche entre deux frites tout en contemplant « une chose nue et glabre, tellement énorme qu’elle déborde du cadre… le sexe de cette tumeur n’étant pas identifiable » ( p.111)
Le côté « farce » du livre m’amuse.
Plaisir de lire en rigolant. L’intrigue est bien conduite et ça rebondit très fort dans la deuxième moitié des 150 pages.
Je suis séduit par la réflexion sur le rôle que l’autre prend dans la conscience de soi, surtout dans la correspondance. « A travers votre regard, je me sentais exister » (p.156).
La phrase cristalline de Melvin Mapple tinte aux oreilles de ceux qui veulent exister et dont la quête d’autrui est comblée par « quelqu’un de simple et de gentil » (p. 138)
Amélie Nothomb éprouve du plaisir à répondre à ses correspondants, pas plus de 2000 dit-elle. Même veine que celle de Max Jacob et sa correspondance océanique, simultanément tendre, généreuse, ironique, artiste, spirituelle, mystique.
« Je ne sais pas pourquoi je réponds à mon courrier. Je ne cherche rien ni personne. Si j’apprécie qu’on me parle de mes livres, c’est très loin d’être le seul sujet qui alimente ces missives. Quand une correspondance évolue de manière agréable – et Dieu merci, cela se produit -, il m’est donné de vivre ce bonheur impondérable qui consiste à connaître un peu quelqu’un, à recevoir des mots humains. Inutile d’être en manque pour aimer ces contacts. » (p. 119)
Une forme de vie Amélie Nothomb
Littérature ou roman ?
Deux post pour un seul ouvrage, n’est-ce pas un peu osé ?
J’ai tellement été déçu par le précédent Amélie Nothomb que j’hésite vraiment à me procurer celui-ci… Y aurait-il quelqu’un comme moi qui a franchi le pas et qui ne le regrette pas une seconde ? 🙂
meme si il y a guerres et mrts amelie parle delle meme comme dans toutes ses soit disant romns; incapable de construire une vraie intrigue elle fait dia loguer des personages. elle as un image publique cree de toutes pieces.elle se reveille a 4 h du matin boit the noir mange fruits pourris ecrit cinq romans par annee et repond a ses correspondents. redondant redondant _ oh_ elle s inspire d un sujet brulant l irak pour parler d elle meme.superficialite totale.imaginez vous leon tolstoi ecrire guerre et paix avec lieu d action yrak; euh il parlera pas de lui meme non; escusez le frncais je suis polonaise;
@ Vanessa: ne t’en fait pas on comprend très bien ce que tu veux dire.
à lire sur : http://blog.france2.fr/herveconstantin/index.php/2010/12/11/233062-une-forme-de-vie-damelie-nothomb