John Strobbins doit purger une peine de prison de vingt ans pour vol à main armée, escroquerie et trafics divers. Il n’est pas quinze jours dans sa cellule qu’il disparaît mystérieusement et sans laisser la moindre trace… Un bijoutier présente à Strobbins une bague d’une valeur inestimable. Il suffit d’un moment d’inattention pour que celle-ci disparaisse… Cornélius Van der Snack, juge fédéral, rentre chez lui en train spécial quand il se retrouve face à face avec Strobbins et se retrouve délesté de son portefeuille et de sa montre… À l’occasion du mariage de Suzy Callaghan, fille du directeur de la Central American Line avec un gentilhomme français, le duc Henry-Jacques de Billancourt, la totalité des bijoux et des cadeaux de mariage sont présentés aux invités. Malgré tous les efforts de John Mollescott et d’une vingtaine de détectives, un diadème d’une valeur de cent mille dollars disparait…
« Une évasion mystérieuse » est le premier tome d’une réédition d’une série policière présentée sous forme de feuilleton dans le journal « L’Epatant » de 1911 à 1933. Il comporte quatre épisodes plutôt rocambolesques bien dans l’esprit de la belle Epoque et qui ont quand même assez mal vieilli. Les ficelles sont grosses comme des câbles. Les effets faciles et redondants. Et le héros, pâle démarque de Fantomas et d’Arsène Lupin, réussit tous ses tours de la plus improbable manière. En relisant ces textes depuis longtemps oubliés, et qui auraient aisément pu le rester, le lecteur réalise combien ses devanciers qui s’arrachaient le journal et se régalaient de ces historiettes tirées à la ligne pouvaient être naïfs et bon public. De nos jours, il en faut nettement plus dans la variété, l’originalité, l’action et même la psychologie. Les temps ont changé, la littérature aussi…
2,5/5
Une évasion mystérieuse (José Moselli)