A Rome, Serge annonce à Manuela qu’il va partir. La jeune femme comprend qu’il va la quitter définitivement. Elle a l’impression que tout son univers va s’effondrer. Elle reste inerte, sans un mot, sans une réaction. Elle repense à son passé, à Jérôme, son amour de jeunesse avec qui elle a vécu trois années alors qu’elle était encore étudiante. N’aurait-elle passé tout ce temps qu’à attendre le retour de ses compagnons ? Manuela se pose mille et une questions existentielles. Au bout du compte, elle ne comprend pas grand chose à ce qui est en train de lui arriver.
Publié en 1957, ce court roman a fort mal vieilli. Avec le recul du temps, l’écume et l’esbroufe des modes littéraires étant retombées depuis longtemps, ce genre de texte très influencé par l’esprit du nouveau roman, apparaît pour ce qu’il est vraiment, un exercice de style vide, creux, sans la moindre substance. Un jeu d’intellectuel sec, une logorrhée désincarnée, un long tunnel de blablabla ennuyeux au possible. L’intrigue est si mince et si banale qu’elle tiendrait au dos d’un timbre-poste. Les personnages n’ont aucune épaisseur, aucune réalité. Ni plus ni moins que des fantômes ou des ectoplasmes qui laissent totalement indifférent. Quelle drôle d’idée d’aller ressortir d’un rayon oublié de ma bibliothèque cette daube sans intérêt ! On ne m’y reprendra plus. Repose en paix Marie Susini, grande intellectuelle et compagne d’un certain Jean Daniel. Je doute que ton « oeuvre » passe à la postérité…
2/5
Un pas d’homme (Marie Susini)