Au Palais Episcopal, Fra Anjill s’apprête à abuser d’une jeune prostituée quand se produit une formidable explosion. Son supérieur, Pra Ging, fait irruption dans la cellule du moine et découvre la scène compromettante. Pour ne pas avoir été capable de rester chaste, Anjill mérite la mort dans d’atroces supplices. Et pourtant Pra Ging lui demande de le suivre. Pour l’heure, il s’agit d’abord d’aller porter secours aux blessés et d’évaluer l’ampleur des dégâts. Un survivant leur apprend que Su-pra Froll a réussi à mettre au point la formule mentale recherchée par des générations de chercheurs du Chène Vénérable. C’est l’application de cette formule dérobée par Rohel Le Vioter, un membre du Jahad considéré comme félon, qui a déclenché le cataclysme… Toute la puissance de l’église du Chène Vénérable va être mise en œuvre pour retrouver Rohel et récupérer la précieuse formule…
« Rohel, le Chène Vénérable » est le premier tome d’une saga qui n’en comporte pas moins de quatorze. Il est proposé gratuitement en e-book par l’éditeur, « L’Atalante », à l’occasion de la réédition de la série datant de 1992. L’ouvrage relève du « space opera » classique avec une bonne dose de fantaisie assez proche de celle d’Orson Scott Card, un des principaux inspirateurs du prolifique auteur français. L’intrigue est solide, bien construite, passionnante. Le style impeccable et plein de rythme. Inutile de dire qu’il est difficile d’arrêter la lecture avant la fin et qu’on ne s’ennuie pas une seconde. Fin ouverte car il faut donner envie de continuer avec le héros, pas spécialement sympathique d’ailleurs mais nettement plus intéressant que le ramassis de crapules qui reste en permanence à ses trousses. En un mot : de la littérature populaire d’excellente qualité avec une réflexion sur le totalitarisme et l’obscurantisme religieux. Que demander de mieux ?
5/5
Rohel, le Chène Vénérable (Pierre Bordage)