S’il fallait définir Premier homme en un seul mot je dirais: unique! En effet, Albert Camus rédige un roman autobiographique (le seul) dans lequel il nous livre son enfance douloureuse passé à Alger au côté d’une mère déchirée après la mort de son mari, et d’une grand-mère qui essaye de faire vivre au mieux Albert (Jacques Cormery dans le livre) et son frère aîné. Le livre est composé en deux parties: la première évoque dans un décor fictif son enfance puis la deuxième raconte la quête paternel qu’à entrepris Jacques Cormery pour en apprendre plus sur son père disparu lors de la Ière Guerre Mondiale.
La lecture de Premier homme se fait sans difficulté et l’on se retrouve plongé à Alger, on assiste avec une réalité fascinante aux parties de chasse d’Albert Camus et son oncle. On éprouve une vive émotion lorsque Albert Camus parle de son maître d’école qui l’a poussé à entreprendre des études. De plus, nous suivons pas à pas l’avancée de Camus dans son parcours Littéraire et l’on constate avec émotion que lorsqu’il parle d’un livre il en parle comme une des plus belles choses sur Terre.
Premier homme est le dernier chef-d’œuvre de l’auteur, un chef d’œuvre malheureusement incomplet dans la mesure où il s’agit du manuscrit retrouvé dans la voiture de Gallimard le 4 janvier 1960 lors de l’accident qui lui coûta la vie.
Si Camus avait pu finir Premier homme, il est indéniable que ce livre aurait été classé parmi les récits les plus saisissants de l’auteur après l’Étranger ou encore La Peste.
Premier homme – Albert Camus
Je ne suis pas sur qu’affirmer haut et fort que jacques Cormery est Camus soit approprié, surtout pour un roman non finit, où il est précisé en plus que la ponctuation a été ajouté par Gallimard étant donné qu’elle n’y figure pas sur le manuscrit écrit. On rajoutera aussi que des bouts de phrases manquent et que des mots ne sont pas traduis, étant donné qu’ils ne sont pas visibles.
On peut imaginer qu’il y ai un parallèle entre les deux, ça ne fait aucun doute, mais dire que Jacques = Camus, je pense qu’il y a malaise.
Ce livre raconte bien plus que juste une enfance douloureuse et une recherche du père. Il est un condensé de tout le combat mené par Camus durant sa vie.
Le fait qu’il n’ai pas pu finir cette oeuvre ne nous permet pas d’émettre d’avis concret ou d’affirmer haut et fort quelques affirmations quelles qu’elles soient.
A moins que ça soit pour dire que cette une oeuvre qui a un potentiel titanesque mais qui restera incomprise.