Le jeune Pierce est un apprenti-agent de la Stase, organisme chargé de faire voyager dans le temps des agents qui doivent sauver ce qui peut l’être à chaque fin de monde. Il est ensuite procédé à un réensemencement pour permettre à l’humanité de renaître de ses cendres. Mais pour obtenir son diplôme et être accrédité, Pierce doit partir dans le passé pour prouver son allégeance en tuant son grand-père. Et là, sa vie bascule car sa famille et l’époque à laquelle elle vivait sont effacées par une nouvelle version de l’histoire, un peu comme un palimpseste, ce papyrus que les scribes regrattaient à chaque fois qu’ils voulaient s’en resservir. Pierce aura-t-il l’explication de toutes les énigmes avant la fin des temps ? Retrouvera-t-il un jour Xiri, la femme qu’il aime ?
Un court roman de science-fiction ou novella (160 pages) qui laisse rêveur et un tantinet amer. De nombreux thèmes sont abordés tels la relativité du temps et de l’espace, l’immortalité ou l’éternel recommencement. L’ennui c’est que tout s’emboîte comme des poupées russes et qu’une hypothèse en chasse une autre, qu’une piste d’explication s’efface ou se ramifie dans une autre et qu’au bout du compte, tout est embrouillé voire abscons. Résultat, le malheureux lecteur peine à suivre les méandres labyrinthiques d’une pensée fumeuse. Même affublé de la référence « Hard SF », la mayonnaise ne prend pas. Si on y ajoute des développements sur les théories astronomiques qui n’apportent rien à l’histoire et des personnages ectoplasmiques, que reste-t-il de toute cette bouillabaisse prétentieuse ? Une amourette interstellaire et un ensemble très décevant.
2,5/5
Palimpseste (Charles Stross)