Après le demi-échec d’une première mission en Syrie, avec une équipe du SAS britannique sous couverture israélienne, Nick Stone, ancien des commandos devenu exécutant d’opérations illégales et sous fausse bannière, perd de vue sa partenaire Sarah qui eut alors un comportement assez étrange. Aussi n’est-il pas étonné lorsque, trois années plus tard, il apprend que celle-ci a disparu aux Etats-Unis et qu’on la soupçonne d’être passée du côté des terroristes de Ben Laden. Sa mission est simple : la retrouver le plus vite possible pour la neutraliser, c’est à dire la tuer discrètement et faire disparaître son corps. Le Service craint qu’elle ne participe à un attentat lors d’une rencontre organisée entre Arafat et Nethanyahu à la Maison Blanche sous l’égide de Bill Clinton. L’ennui, c’est que Nick a été l’amant de Sarah, qu’il l’aime toujours et qu’il n’est pas du tout convaincu qu’elle soit devenue une traîtresse…
« Ordre de tuer » est un roman d’espionnage de facture tout à fait classique. L’auteur est lui-même issu des SAS. Il s’est d’ailleurs illustré brillamment en Irlande, en Colombie et en Irak lors de la guerre du Golfe. La narration l’illustre particulièrement bien. Les descriptions sont d’une grande précision technique. McNab prend un malin plaisir à décrire avec force détails la meilleure façon de bâillonner, d’étrangler ou de neutraliser un adversaire et ce n’est pas tout à fait semblable à ce qu’on peut s’imaginer ou à ce qu’on peut voir au cinéma. L’intrigue est malheureusement d’une simplicité biblique et ne brille pas par ses rebondissements, ce qui prive le lecteur du plaisir attendu avec ce genre d’ouvrage. De plus, l’auteur a une tendance à tout relater de façon tellement minutieuse et tellement exhaustive que le rythme de narration en pâtit jusqu’à rendre la lecture un tantinet laborieuse. De plus, cette histoire, basée sur l’actualité de l’époque (les débuts d’Al Quaïda), a fort mal vieilli, raison de plus d’envoyer le bouquin au « désherbage ».
2,5/5
Ordre de tuer (Andy McNab)