Dans la petite ville de Carquinez en Californie, la vie est plus que calme dans les années soixante. Il y a la ferme des Mc Rae, les plus gros propriétaires terriens du coin et une compagnie des eaux tellement en faillite que toute la tuyauterie est pleine de fuite. Le réparateur ne sait plus où donner de la tête. On trouve aussi une école primaire tenue par M. Wharton qui a la passion de la recherche archéologique. Il possède même une jolie collection privée de pointes de flèches ou de sagaies indiennes. Sans oublier le docteur Terence, l’agent immobilier Leo Runcible marié à une épouse alcoolique et le peintre Dombrosio, marié à Sherry, jolie jeune femme issue d’un milieu nettement plus favorisé que son mari. Dombrosio se rend chaque jour à Los Angeles pour y travailler avec une Alfa-Roméo, dont il est très fier, mais qui détonne un peu dans le décor. Tout ce petit monde va se retrouver dans les turbulences quand Runcible ratera une importante vente immobilière, quand son acheteur lui demandera s’il y a des personnes de couleur dans le quartier. Léo rétorquera qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais. L’autre lui répond qu’il en a vu un entrer chez les Dombrosio. Léo n’aura de cesse de vouloir se venger de Dombrosio en le dénonçant à la police quand celui-ci roulera non loin de chez lui en état d’ivresse. Il y perdra son permis de conduire et son travail en ville… Et cela n’en restera pas là…
« L’homme dont toutes les dents étaient exactement semblables » n’est absolument pas un roman de science-fiction, même pas un roman étrange et fantastique. En effet, dans l’œuvre prolifique de Philip K Dick, il est possible de trouver d’autres registres. Pour celui-ci, on serait plutôt dans le roman social, de mœurs avec un côté psychologique et sentimental non négligeable. L’intrigue est bâtie un peu bizarrement. Il faut plus de la moitié du livre pour simplement présenter les personnages, tous assez peu sympathiques, en particulier les deux couples, fort mal assortis, qui se déchirent, se chamaillent à longueur de pages et de dialogues d’une assez lassante banalité. L’histoire proprement dite ne démarre qu’au deux tiers de la narration avec la découverte d’un crâne bizarre qui s’avère vite n’être qu’un faux et non la découverte archéologique du siècle. Du coup, l’intérêt déjà assez peu titillé, retombe immédiatement. Et cela ne s’améliore pas avec la fin quelconque et qui tombe complètement à plat. Le lecteur est presque soulagé d’en avoir fini avec ce pensum. Ce titre, déjà loin d’être un des plus marquants, est surtout un des moins réussis de l’auteur, toutes catégories confondues. Bien que très fan de cet auteur, on est obligé de conseiller de faire un détour pour éviter celui-ci.
2/5
Détails sur L’homme dont toutes les dents étaient exactement semblables (Philip K. Dick)
Auteur : Philip K Dick
Editeur : J'ai Lu
Nombre de pages : 326
Format : 11X15