Le commissaire Poupart est appelé dans un théâtre parisien suite à l’assassinat de la comédienne Mona Stella. En réalité, celle-ci n’était qu’évanouie. Un individu lui a fait livrer une corbeille de roses, a soudoyé son habilleuse et s’est présenté sous le nom de Maxime Fontani, imprésario voulant lui proposer un contrat mirifique. Il en a profité pour lui injecter un somnifère et lui dérober ses bijoux. Les méthodes employées amènent Poupart à penser qu’il a affaire à l’insaisissable « homme au stylo ». Peu après, un jeune journaliste et un détective privé nommé Furet se lancent à leur tour sur la piste du voleur…
« L’homme au stylo » se présente comme un roman populaire et feuilletonesque dans l’esprit du célébrissime Arsène Lupin. En effet, le héros vole aux riches pour donner aux pauvres, ridiculise ses poursuivants et, tel un véritable Frégoli, change en permanence d’aspect et de déguisement, se rendant ainsi quasiment impossible à capturer. La trentaine, joli garçon, grand, mince et élégant, il habite un appartement trois pièces dans une rue calme d’un quartier chic du vieux Passy. Insaisissable et mystérieux, ce voleur gentleman, ne tue jamais et choisit ses victimes parmi les individus qui ont acquis leur richesse de façon peu recommandable. Adepte du déguisement, mais uniquement lorsqu’il n’est pas sur un coup, il a l’habitude d’opérer avec un stylo dissimulant une seringue Pravas qui lui permet d’injecter un liquide opiacé capable de provoquer un sommeil immédiat chez la personne qu’il a choisie de neutraliser. Datant de 1945, ce roman, bien écrit et qui n’a pas pris une ride, reste un agréable divertissement sans autre prétention.
4/5
L’homme au stylo (Marcel Idiers)