Susylee est une jolie jeune fille qui se réveille un soir dans une des chambres de l’hôtel particulier des Arwels, une puissante famille de vampires londoniens. Totalement amnésique, elle n’a aucun souvenir de son passé. A côté d’elle, se trouve un homme au teint blafard, aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui dit se nommer Soriel et qui lui annonce qu’il sera son tuteur pour le siècle à venir. En la nourrissant de sang frais et en lui dispensant un enseignement particulier, il se fait fort de la transformer petit à petit en vampire et de l’amener à l’âge adulte c’est à dire 102 ans. Petit à petit, un tendre sentiment naît entre ces deux êtres. Comme tout vampire, Soriel est immortel. Il a déjà vécu plus de sept siècles. Susylee voyagera à ses côtés avant de devenir un écrivain de best-sellers, ce qui lui permettra de faire des tournées de promotion un peu partout en Europe et en Amérique. Mais toujours l’ignorance de ses origines la torturera.
« Les poussières de l’aube » se présente autant comme un roman sur les vampires que comme un roman sentimental, ce qui est à la fois une force et une faiblesse, l’horreur et le gore n’étant pas très compatibles avec le sentimental et l’eau de rose version « Harlequin ». Avec Cathy Coopman, les vampires sont élégants, distingués et respectueux. Ils ne « boivent à la source », comprendre à la jugulaire des humains, que contraints et forcés et en prenant toujours beaucoup de précautions. La plupart du temps, ils se contentent de poches de sang sur ordonnance. Immensément riches, ils négocient avec les plus grands, les rois, les présidents, pour éviter bavures et conflits avec les hommes. Des monstres gentils en quelque sorte, rien à voir avec les zombies de « World war Z » ou avec les horreurs de « Walking dead » ou même de « Dracula ». Pourquoi pas ? L’ennui, c’est que dépouillée de son aspect sentimental, l’intrigue n’a plus rien d’original et surtout que le style laisse à désirer. Trop nombreuses descriptions de vêtements (Cathy Coopman serait-elle passionnée de mode voire fashion victim ?), trop d’à peu près, de pléonasmes, de redondances et de répétitions. Des tournures lourdes ou malheureuses et un vocabulaire approximatif rendent laborieuse et parfois agaçante la lecture de cet ouvrage distrayant par ailleurs. Et pour ne rien arranger, une quantité impressionnante de coquilles, de fautes d’orthographe et d’erreurs lexicales. (Comatique pour comateux, macros à la place de maquereaux, encrée au lieu d’ancrée, par dit pour pardi, craquelantes à la place de craquantes et conté au lieu de comté, pour ne citer que quelques exemples.) On se demande comment « Rivière Blanche » peut oser présenter un sous-« Twilight » aussi mal relu et corrigé !
2,5/5
Les poussières de l’aube (Cathy Coopman)