Dans les années 80, à Paris, quelques jeunes fils et filles de famille traînent leur ennui, vont, viennent, se cherchent et ne se trouvent pas forcément. Il y a Philippe, dit Rodney ou Phoebus, qui se rêve une vie de chanteur punk et d’écrivain, ses copines et petites amies Cassandre, de son vrai nom Valérie, Ancilla, Déliciosa et ses copains Alexandre, X1 et X2, guitariste, bassiste et batteur avec lesquels il monte le groupe « Philippe et les chics types ». Les nuits de tout ce petit monde sont toujours marquées de sexe, drogues et rock n’roll. Tous les excès sont permis même la conduite alcoolisée et à tombeau ouvert d’un bolide dans les rues de la capitale.
Publié pour la première fois en 1983, « Les Chérubins électriques » trace le portrait cynique et désolé d’une jeunesse dorée se cherchant dans les chimères habituelles d’années d’apprentissage de plus en plus glauques et de moins en moins naïves. Quel intérêt de rééditer ce texte qui n’a pas très bien vieilli ? L’auteur est décédé d’un excès d’alcool et de médicaments. Nul doute que tous les protagonistes si rebelles sont devenus « flics ou fonctionnaires » et que plusieurs autres « nouvelles générations » ont renvoyés « punks et punkettes » au rayon des antiquités du Musée Grévin pas très loin des hippies, rockers et autres apaches. D’un point de vue purement littéraire, on notera une absence d’intrigue, des personnages pas vraiment attachants et un style nébuleux et très approximatif présenté, sur la quatrième de couverture, comme protéiforme ondulant « entre classicisme, psychédélisme et une sécheresse électrique annonçant un certain Bret Easton Ellis ! » Rien que cela incite fortement à lire le bouquin et à très vite rager de découvrir qu’on s’est fait rouler (une fois de plus) par de la publicité mensongère…
2,5/5
Les chérubins électriques