De nos jours, Cotton Malone espion devenu libraire, en transit à Londres en compagnie de son fils Gary, se retrouve mêlé de près à une étrange affaire impliquant la CIA et le MI6 britannique. Une mystérieuse organisation vient de profaner le tombeau du roi Henri VIII dans la crypte de la chapelle royale du château de Windsor. Divers documents historiques ont été volés. Apparemment tout le monde cherche à percer le secret des Tudor. Au même moment, le gouvernement écossais s’apprête à libérer le terroriste lybien responsable de l’attentat de Lockerbie. L’homme souffrirait d’un cancer en phase terminale. Mais les américains soupçonnent d’autres raisons moins humanitaires.
En 1547, au Palais de Whitehall, Henri VIII, sentant sa mort prochaine, convoque à son chevet sa dernière épouse et lui confie son fameux secret…
Une fois de plus (nous en sommes au onzième roman publié en France), Steve Berry, le plus sérieux concurrent de l’inénarrable Dan Brown nous délivre un thriller historico-politique sur fond d’élucubrations remontant au règne d’Henri VIII, le monarque aux six épouses, responsable du schisme anglican et de la spoliation des biens de l’église catholique. La plus énorme révélation, basée sur une légende rapportée par un certain Bram Stocker, concerne Elisabeth Ière, dernière reine de la dynastie Tudor, qui mourut sans descendance, ayant toujours refusé de se marier. Tous les ingrédients du genre sont présents : action, suspens, mystère et rebondissements, mais la mayonnaise ne prend plus très bien. Le lecteur se lasse de toutes ces poursuites dans Londres, de ces hécatombes (sept morts quand même) de comparses alors que les héros passent systématiquement à travers balles et explosions. Assez vite une certaine lassitude se fait sentir. On notera cependant au dernier chapitre, l’habituel exercice de décryptage dans lequel, très honnêtement, Steve Berry démêle le vrai du faux, l’historique du romanesque. Bien que présenté comme « fabuleux », « thriller palpitant » et autre « thriller vif et saisissant », cet opus n’est quand même pas le meilleur de l’auteur.
3,5/5
Le secret des rois (Steve Berry)