Dans une taverne parisienne un peu louche se retrouvent attablés le Vicomte de Ferrière et cinq de ses compagnons qui, ayant beaucoup trop abusé de la boisson, s’en prennent à Fiorinda, une jolie fille des rues qui exerce la profession de diseuse de bonne aventure. L’un d’eux lui manque particulièrement de respect. Le Comte de Louvre et le Chevalier de Beaurevers sont témoins de la scène. Mais très vite, Ferrière règle cela sur le pré, seul face aux cinq bretteurs avinés qu’il ramène bien vite à la raison. Et pendant ce temps, Rospignac rassemble deux groupes de spadassins pour tendre une embuscade au Comte de Louvre et au Vicomte. Une intervention musclée de Beaurevers fera rater cette première tentative.
« Le Pré aux Clerc », premier tome d’une dyptique qui s’achèvera avec « Fiorinda la belle », est un vrai roman de cape et d’épée sur contexte historique très romancé, genre dans lequel s’illustrèrent des Dumas, Gautier et Féval. Ici, nous nous trouvons sous le règne de Catherine de Médicis laquelle voit d’un très mauvais oeil l’accession au trône de François, son fils aîné. Elle lui préfère nettement son cadet, Henri. Heureusement pour lui, le jeune François bénéficie de l’appui inconditionnel de deux jeunes chevaliers aussi braves que loyaux qui n’auront de cesse de faire échouer un à un tous les complots, traitrises et coups tordus manigancés en sous-main par cette reine-mère indigne. Les combats, guet-apens et batailles rangées ne manquent pas et se succèdent à un rythme soutenu dans ce premier épisode bien agréable à lire et peut-être un peu moins manichéen et orienté que d’autres opus de Michel Zévaco. Il n’est ici question que de courage, de droiture et de fidélité au service d’un roi qui prend un main plaisir à aller se promener dans Paris déguisé, sous une fausse identité et encadré par les meilleures lames du royaume, lesquelles ont un petit côté invincible qui peut agacer. Pour les inconditionnels du genre.
4/5
Le Pré aux clercs (Michel Zévaco)