Le jeune journaliste Ed Malone est amoureux de la jolie Gladys qui n’éprouve rien pour lui. Elle lui annonce qu’elle se réserve pour un homme courageux, intrépide, héroïque, capable de réaliser des exploits surprenants. Pour époustoufler sa belle, Malone décide de se lancer dans une enquête particulièrement risquée. McArdle, le rédacteur en chef de la Daily Gazette, lui propose de l’envoyer démasquer le professeur Challenger qui, au retour d’une expédition en Amérique du Sud, a osé déclarer avoir découvert une région où vivraient encore toutes sortes d’animaux préhistoriques.
« Le monde perdu » est un roman d’aventures fantastiques de très belle facture. Conan Doyle a su créer tout un univers préservé par la nature suite à divers mouvements telluriques avec dinosaures, ptérodactyles, iguanodons, tyrannosaures et autres hommes-singes. Le lecteur se retrouve donc dans une sorte de « Jurassic Park » bien avant l’heure, vu que cet opus parut en 1912. Les personnages sont tous attachants et bien campés. On s’amuse des disputes entre les deux savants, de la naïveté du jeune journaliste ou du snobisme de l’aristocrate de service. Tout est raconté tambour battant dans un style impeccable et truffé de péripéties relançant sans cesse l’intérêt. Quel plaisir de lire un ouvrage qui n’a pas pris la moindre ride et n’a rien à envier à ceux de nos auteurs actuels.
4,5/5
Le monde perdu (Conan Doyle)