Les pommadins de sacristie et les merlans gâteux du monde des livres, Léon Bloy les traque avec acharnement, et il a fallu attendre Jean Edern Hallier pour qu’il ait un fils en littérature. Roman de la folie dont le héros », une façon d’insensé » rêve d’impossibles justices en affolant la langue par un style en débâcle » et qui roule n’importe quoi dans sa fureur. », surtout la vermine littéraire et politique qui précipite la France dans la dégringolade.
Vision d’apocalypse. A une époque où il faut forcer la dose afin de rivaliser avec Drumont, Barrès et les diatribes de Mirbeau contre la haute finance.
Reprise en 1885 de la pensée anti moderne qui sera reprise plus tard par Charles Bukowski
A lire par ceux qui aiment les romans autobiographiques, barbelé de mots rares comme on peut les apprécier chez Nicolas Fargues.
A lire par ceux que touchera le cri d’un homme attendant une vaine rédemption après sa liaison avec Anne-Marie Roulé épave de la vie nocturne parisienne avant d’être internée à Sainte Anne.
Le héros s’appelle Marchenoir, et il ne se confond pas totalement avec Bloy, même si le passage continuel de la troisième à la première personne souligne sa solidarité avec une vie où il se sent « ballotté par d’impures vagues au-dessus d’absurdes abîmes »
Héros dont la mort fait toucher les limites d’une totale privation, dans une absolue délirection.
Le désespéré, Léon Bloy
Le Pape François vient de citer Léon Bloy: « celui qui ne prie pas le Seigneur prie le diable »
C’est la lecture de Léon Bloy qui a conduit Sa Sainteté à s’appeler François. » Saint François d’Assise était un amoureux et non pas un pauvre. Il n’était indigent de rien, puisqu’il possédait son
Deu… Il se baignait dans l’or de mises lumineuses guenilles. » ( Le Désepéré)