À Paris, Hugo a perdu Pauline, sa compagne, cinq ans auparavant. Nicolas, le petit ami d’Emilie s’est suicidé quand celle-ci lui a annoncé qu’elle allait le quitter. Tout deux font connaissance à l’hôpital, Hugo suite à un accident de la route et Emilie en raison d’une tentative de suicide. Un jour, Hugo découvre devant la porte de son appartement un petit message sibyllin signé « P ». Puis il fait une rencontre étrange. Il décide de partir à Londres pour tirer tout cela au clair. Pauline, qu’il croyait morte, serait-elle encore vivante ? Et pourquoi a-t-il dû subir toute cette mise en scène ?
« Le cœur a sa raison » se présente comme un roman d’espionnage tout à fait classique. L’intrigue très basique et digne d’une bande dessinée simpliste comporte de nombreuses incohérences et invraisemblances. Trop de détails qui clochent agacent le lecteur le plus indulgent. Par exemple, pour l’auteur, le train pour Londres part de la gare d’Austerlitz tout comme celui pour Orléans. Une simple vérification sur « Voyages Sncf » aurait permis d’indiquer les bonnes gares (Gare du Nord et Montparnasse). Idem pour les Archives nationales de Paris qui n’ont en aucun cas la mission imaginée dans le livre et ne se situent pas non plus au lieu proposé. Si on y ajoute un style assez peu travaillé, des personnages stéréotypés et un abus de dialogues et de situations convenues au point de deviner dès le premier tiers de la narration toute la suite et même la fin de cette historiette, on obtient une œuvre de néophyte plutôt maladroit qui aurait mérité d’être complètement revisitée et remaniée de fond en comble pour lui injecter l’originalité et le suspens qui lui manquent cruellement. N’est pas Ian Fleming ou Gérard de Villiers qui veut…
2,5/5
Le cœur a sa raison (Tony Bérault)