En 1825, à Brighton, Daniel Warwyck, aristocrate ruiné et boxeur professionnel prometteur, se retrouve par hasard témoin d’une étrange vente aux enchères, celle d’une jolie femme, prénommée Kate dont un fermier veut se débarrasser comme d’une tête de bétail sans intérêt. Daniel se retrouve obligé de surenchérir sur son frère Harry qui est tombé amoureux de Kate au premier regard. Daniel finit par l’emporter. Mais lui, a une autre idée derrière la tête : se présenter « marié » devant un vieil oncle cacochyme, rentrer dans ses bonnes grâces et ainsi avoir une chance de récupérer le domaine familial. Mais quand il arrive, l’oncle est déjà décédé. Il a eu le temps de se marier avec une servante, de lui faire un enfant, de l’avoir couché sur son testament et ainsi d’avoir déshérité Daniel. Kate ne représentant plus le moindre intérêt pour lui, il la renvoie avec une petite somme en dédommagement, au grand désespoir de son frère cadet.
« La femme de Brighton » est un roman aux limites de l’historique, du social, du terroir et du sentimental. L’intrigue est intéressante, pleine de péripéties et fort bien menée dans une écriture classique et agréable à lire. Tout le monde se cherche dans cette histoire. Untel aime unetelle qui ne l’aime pas et qui en aime un autre lequel est plutôt attiré par une autre… On l’aura compris, le milieu de la boxe au dix neuvième siècle, la condition des ouvriers et des paysans restent en toile de fond et presque secondaires, car au bout du compte ce qui importe ce sont les amours contrariées. Ainsi se retrouve-t-on rapidement dans le classique roman sentimental, limite roman de gare et presque collection Harlequin. Il s’en fallait de peu pour que cet ouvrage soit une totale réussite. Juste d’un meilleur dosage, celui qui fait la différence entre le livre de qualité et le tout venant divertissant sans plus. Pour les amateurs (trices) du genre uniquement. Les autres pourront s’abstenir…
3/5
La femme de Brighton (Rosalind Laker)