Nous sommes maintenant en 1926. La Grande-Bretagne vit une réalité sociale difficile et chaotique. Les mineurs et les cheminots se sont embarqués dans une grève interminable. L’économie du pays est impactée en raison de la pénurie de charbon et des chemins de fer qui fonctionnent au ralenti. Craignant pour l’avenir, Tante Winifred a fait des stocks de nourriture. Avec quelques-uns de leurs amis artistes et membres de la haute société, Fleur et Mickaël ont décidé de créer une cantine pour distribuer des repas aux ouvriers nécessiteux. Le nouveau député tente également de collecter des fonds pour transformer en logements corrects et dotés de l’électricité toutes sortes d’habitations ouvrières insalubres. De son côté, June continue à vouloir lancer de jeunes peintres inconnus…
« Le chant du cygne » est le dixième et dernier tome de la saga des Forsyte. C’est le plus sombre et le plus social de la série. On y voit la montée en puissance du syndicalisme et des idées communistes, l’importance de la question sociale et l’évolution des mœurs. En bon conservateur, Soames ne voit rien de bon dans tout cela. Quand on lui propose d’intégrer un comité pour l’électrification des taudis, il refuse d’y participer. Il ne comprend pas grands choses aux nouvelles mœurs (coupe à la garçonne, danses « modernes » comme le charleston) et rejette l’art nouveau, la peinture moderne, lui qui fut un collectionneur averti d’œuvres d’art. Sans dévoiler le final, on dira simplement que la saga s’achève sur un terrible drame. Le lecteur quitte avec un certain regret le personnage principal qu’il côtoie depuis le début et auquel il a fini par s’attacher. Une saga magistrale, très bien écrite, plus intimiste que sociale dans son ensemble, qui, vu sa longueur demande une certaine constance au lecteur.
4/5
Détails sur La dynastie des Forsyte / Le chant du cygne (John Galsworthy)
Auteur : John Galsworthy
Editeur : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 375
Format : 11X15