Au Mexique, au l’époque de l’empereur Moctézuma, les Aztèques qui ont asservi la plupart des tribus de la région, craignent le retour de Quetzalcoatl, le serpent à plumes, qui devrait se venger par le fer et par le feu. Pour faire revenir la lumière et apaiser la colère de leurs dieux, les grands prêtres pratiquent des sacrifices humains en se servant de jeunes filles pures et de jeunes guerriers faits prisonniers au cours des innombrables guerres qu’ils livrent. Xaralt, un jeune indien Chichàn, doit faire partie de la prochaine fournée en compagnie de ses frères et sœurs. Ils doivent succéder à leur père, grand chef de la tribu, sacrifié précédemment. Mais Xaralt parvient à s’échapper en se jetant à l’eau lors du transfert. Avec tous les soldats aztèques à ses trousses, Xaralt parviendra-t-il à mener à bien sa mission : délivrer le reste de sa famille, trouver le trésor des Chichàn et faciliter le retour de son dieu-serpent ?
« La colère du dieu serpent » qui est à classer dans la rubrique « littérature jeunesse », peut parfaitement être lu par des adultes, tant la documentation est riche et l’intérêt certain pour les civilisations qui précédèrent la conquête espagnole. Une suite de prédiction catastrophiques, de quiproquos désastreux sans oublier la supériorité technique offerte par la maîtrise des armes à feu et l’utilisation du cheval et des armures permirent ainsi à une poignée d’aventuriers et de soudards de s’emparer d’un véritable empire un peu trop basé sur la violence, la haine, les sacrifices humains et les superstitions les plus improbables. Beaucoup de rebondissements dans cette histoire qui aurait pu être adaptée au cinéma, des personnages attachants avec lesquels le lecteur est immédiatement en empathie et une fin en demi-teinte. Rien ne sera plus jamais comme avant. Une domination en remplace une autre et le monde continue à tourner.
Intéressant et didactique.
4/5
La colère du dieu serpent (Roger Judenne)