A la mort d’Aurélien, le patriarche respecté de la famille Laverzac, c’est Juillet, son fils adoptif qui se retrouve nommé administrateur du domaine viticole de Fonteyne dans la région bordelaise, non loin de Margaux. Si deux de ses frères trouvent la décision du père justifiée, ce n’est pas le cas d’Alexandre qui est très mécontent et va même jusqu’à décider d’attaquer en justice le testament de son père. Il engage une jolie et fringante avocate qui n’accepte l’affaire que pour entrer plus facilement en contact avec Juillet sur qui elle a des visées. Mais celui-ci est amoureux de Laurène avec laquelle il va se marier et qui est d’ailleurs enceinte de leur premier enfant. La hargne et la détermination d’Alexandre ne faiblissant pas, comment Juillet parviendra-t-il à maintenir la cohésion de la famille et la pérennité de l’exploitation, un des plus beaux fleurons des vignobles de Bordeaux ?
« Juillet en hiver » se présente comme un roman de terroir et malheureusement n’en est pas vraiment un. Le lecteur n’y apprendra pratiquement rien sur la culture de la vigne et sur les techniques de vinification car toute l’intrigue tourne autour des amours contrariées, des rivalités entre frères et de divers chassés croisés amoureux ou sexuels. On est donc plus dans le registre du roman sentimental, fleur bleue, eau de rose pour ne pas dire du roman de gare ou de la collection Harlequin. Madame Bourdin écrit bien, elle dispose d’une belle plume et pourtant la lecture de cet opus semble laborieuse, limite ennuyeuse. A quoi cela tient-il ? Sans doute au manque d’originalité de l’intrigue. Ce genre d’affaires de famille, a été cent fois décrit et même magistralement narré par Mauriac ou Bazin entre autres et pour ne citer que les plus célèbres. Mais il y a pire, les personnages masculins sont aussi peu intéressants qu’ils sont antipathiques. Ce conflit entre un violent cassant et autoritaire et un alcoolique aussi bête que méchant lasse très vite. Si on y ajoute une fin en forme d’éternel recommencement doublée d’un happy end peu vraisemblable, on est certain d’être très loin du chef d’oeuvre !
2,5/5
Juillet en hiver (Françoise Bourdin)