Issac Sidel vit avec Margaret ( ex-princesse Anastasia) un amour indestructible depuis que la jeune immigrée de la Malavanka, ce pays chanté par Isaac Babel est arrivée à la communale en éblouissant les gamins du Bronx avec son inoxydable beauté.
Grâce à elle il a pris le goût du danger.
Flic dans le Bronx, il se coltine des bandes hyper-craignos , comme les Bouffons latinos des Badlands.
Il se comporte avec les manières de la Malavanka apprises auprès de Margaret.
Habitudes utiles pour un mec qui, après avoir fricoté avec la mafia est devenu Maire de New York et candidat à la Présidence des Etats-Unis.
J’ai été emballé par le tourbillon de folie dans lequel Jérôme Charvyn entraîne le lecteur au rythme très jazzy de son écriture. J’ai retrouvé avec plaisir Issac Sidel, son personnage fétiche, héros de la plupart de ses romans. Isaac fait très fort dans ce livre.
Sa popularité éclate au fur à mesure d’une campagne électorale débridée qui le mène des bas-fonds jusqu’au Waldorf Astoria.
On ne sera pas étonné de savoir combien les américains aiment ce gros type bardé d’électronique, enfouraillé de glockers, pourfendeur de la CIA, du FBI et autres services barbouziens.
C’est un flic de base, un américain de base, un amateur d’armes de base. Les américains aiment ça.
Isaac est soutenu par les défenseurs des animaux, Brigitte Bardot en tête.
Il a recueilli un rat apprivoisé qui défend la veuve et l’orphelin lorsqu’ils sont victimes des politiciens et des flics véreux. Dès qu’un innocent est en danger, ce rat qui répond au doux nom de Raskolnikov, saute sur les méchants.
Il en est ainsi quand Marianna va se faire violer par trois voyous des badlands :
« Une paire de griffes munies d’yeux et de dents coupantes comme des rasoirs leur tomba dessus en un rien de temps, tel un petit monstre qui aurait appris à voler sans ailes. C’était Raskolnikov. Le rat les mordit au visage en fendant les airs. Les trois hommes se mirent à hurler et s’enfuirent en courant »
Si vous rencontrez Jérome Charvyn, du côté de l’Avenue Bosquet où il enseigne dans un établissement américain, demandez-lui de vous parler d’Issac Babel. Il est intarissable sur cet auteur auquel il a consacré un livre et qu’il fait revivre dans Citizen Sidel au travers d’un personnage mi-flic, mi-voyou qui hante les Badlands vêtu d’un pantalon orange , comme le Benya Krick de Babel.
Jérome Charyn Citizen SidelÉtiquettes : amour, Bronx, CIA, crime, FBI, Isaac Babel, Jérôme Charyn, polar, Raskolnikov