Pas facile de se faire un nom dans le milieu impitoyable des polars et thrillers en tous genres, et pourtant Elsa Roch réussit le pari de nous intriguer par son style oscillant entre l’introspection psychologique, l’intrigue policière et la pièce de théâtre. Ici dès que l’on ouvre les premières pages, on se retrouve happé dans un monde à la fois fascinant de par sa noirceur mais aussi proche de part la particularité des personnages. En effet, ces derniers bien loin d’être représentés tels des héros invisibles des séries américaines, se présentent devant nous avec leurs failles, leurs doutes, leurs blessures les rendant si humains qu’ils nous en deviennent proches et que notre empathie se trouve singulièrement réveillée. Le Commissaire Marsac se dévoile à nous en tant que principal personnage dont nous allons suivre l’enquête mais découvrir aussi ses plus intimes secrets. Les personnages priment sur l’intrigue dans ce premier opus et c’est tant mieux car cela nous permet de nous familiariser avec eux et de nous sentir concernés. Et pour une fois, l’enquête se déroules se déroule dans la vallée noire dans l’Indre, le village d’enfance de Marsac dans le Bocage si cher à George Sand. Et cette particularité d’immersion dans un petit village français nous donnel’impression d’être au plus près des événements. Une belle découverte que je vous invite à faire également. Merci à l’auteur pour ce polar fouillé et ses personnages si attachants de par leur humanité.
Elsa Roch une nouvelle auteur prometteuse avec un polar Ce qui se dit la nuit