A La Rochelle, Theophas et Valentine embarquent à bord de la frégate « L’Odorante », le plus grand bateau à aubes du monde dont le propriétaire est leur vieil ami le capitaine Gregory Peck. Pour le compte de riches excentriques, ils parcourent le monde à la recherche de trésors ou d’objets plus ou moins bizarres. Cette fois, il s’agit de retrouver le scalp pris à un célèbre coiffeur par une tribu indienne quelque part au Far West. Souvent les gens ont l’impression que Theophas parle tout seul car il est le seul à être capable de voir Valentine qui est réduite à l’état d’ectoplasme ou de fantôme suite à un empoisonnement au cyanure pratiqué par le Collectionneur, leur meilleur client, une sorte de psychopathe très fier de son cabinet de curiosités.
« Dresseur de fantômes » relève du genre steampunk, c’est à dire de la science-fiction et même de la rétro fiction à vapeur. L’intrigue ne manque pas d’originalité avec cette histoire de fantôme traitée avec élégance, légèreté et même avec un certain humour. Le ton est décalé et même un tantinet parodique, ce qui n’est pas désagréable du tout. Les personnages auraient gagné à bénéficier d’une psychologie plus élaborée et de comportements un peu moins simplistes. L’écriture est fluide et agréable et, merveille, ce livre assez court (moins de 200 pages) raconte une histoire complète qui se lit presque d’une traite et ne se perd ni dans des descriptions à n’en plus finir ni dans des méandres à possibilités multiples. C’est simple, efficace et divertissant, que demander de plus ?
Dresseur de fantômes (Camille Brissot)