C’est peut-être le roman le plus important jamais écrit.
Histoire de l’odieux Féodor Karamazov assassiné par l’un de ses fils. Lequel ? Dimitri le débauché ? Ivan le savant ? L’angélique Aliocha ? Mais lequel d’entre eux n’a pas désiré sa mort ?
Roman d’un auteur d’une extraordinaire intelligence. Interrogations sur la raison d’être de l’homme. Orgies. Miracles.
Dostoievski ne peut se comparer qu’à Shakespeare. Même Goethe ne possède pas son acuité, sa profondeur dialectique.
Surprenant chez un homme gravitant dans des univers orgiaques qui d’habitude troublent la lucidité intellectuelle.
Oui, il ya du délire orgiaque chez cette homme grisé par les idées mais dont la finesse d’esprit ne s’émousse jamais. Les personnages sont ivres de leurs idées. Idées originelles conçues dans un mouvement dynamique aboutissant à un destin tragique.
Et pourtant c’est le roman d’un malade avec un fond pulsionnel pervers.
Pourquoi pas si le roman est exceptionnel ?
Bien sûr on dira qu’il n’est pas loin de la criminalité. Et alors ?
Qu’il soit un névrosé n’est pas gènant. Freud l’était aussi. Et nous ?
Pour certains névrosés d’entre nous, la névrose est entrave. Pour d’autres elle est la source de la créativité. C’est le cas de Dostoïevski. Il nous montre de façon éclatante ce qui advient à ceux qui ne domestiquent pas leurs pulsions.
Dostoïevski Les Frères KaramazovÉtiquettes : crime et châtiment, Freud, Goethe, névrose, shakespeare