Pour Wilt, les prochaines vacances s’annoncent difficiles. Eva, sa gargantuesque épouse, vient de les faire inviter avec leurs quadruplées à passer l’été en Amérique, dans la propriété du richissime oncle Wally et de la tante Joan. Wilt, en bon prof libéral, ne supporte pas les remarques racistes du vieil homme, ses souvenirs des horreurs de la guerre contre les Japonais, les Coréens et les Vietnamiens et encore moins son anticommunisme primaire, secondaire et tertiaire. Pour sortir de ce piège, il s’invente un cours de théorie marxiste qui le dispense du voyage. Pendant qu’il part en randonnée pédestre, droit devant lui, à la découverte de l’Angleterre profonde, c’est le choc des civilisations outre atlantique. Eva et ses quadruplées teigneuses sèment involontairement ou non une pagaille monstrueuse chez leurs hôtes. Quant à Wilt, il a toujours le don pour toujours se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Ce quatrième épisode des aventures de Wilt (ce sont des histoires complètes qui peuvent se lire séparément) est un petit bijou d’humour british, de loufoquerie, de cocasserie et de « non-sense » (qui n’est pas exactement notre absurde). On se surprend bien souvent à éclater de rire devant les situations abracadabrantes qui se sont créées suite à un enchaînement de circonstances et de faits d’importance minime qui finissent par amener petit à petit à de véritables catastrophes. Tout aussi génial que « Panique à Porterhouse », il faut conseiller ce livre à tous ceux qui ont envie de passer un bon moment en oubliant tous les tracas de la vie quotidienne. Seule critique : le plaisir ne dure pas assez longtemps, car le livre peut se dévorer en une journée tellement il est passionnant et bien écrit. Un régal à ne pas manquer !
5/5
Comment échapper à sa femme et à ses quadruplées en épousant une théorie marxiste (Tom Sharpe)