La jeune Casca, 12 ans, dite également « la Marcheuse », « l’Etrangère », « L’ombre furtive » ou « l’Errante » a passé toute son enfance dans les dédales d’un abri souterrain en compagnie de sa mère, scientifique, et de son père, mécanicien. Vivant en vase clos, elle a toujours rêvé de pouvoir profiter de la lumière du soleil et de se rouler dans l’herbe verte des prairies de la surface. Mais depuis déjà plusieurs générations, les survivants d’une guerre terrible entre l’ATAN (puissances de l’Ouest) et la CARA (forces de l’Est et du Sud), doivent rester sous terre pour échapper aux dangers de la radioactivité et des autres pollutions qui contaminent la terre. Une nuit, sa mère, appelée en urgence, disparaît et son père meurt victime d’un virus inconnu. Casca se retrouve seule et unique survivante dans une station bien trop grande pour elle. Peu à peu, les machines permettant la survie tombent en panne les unes après les autres. Une dizaine d’années plus tard, Casca n’a plus d’autre alternative que de quitter les lieux et de partir chercher sa mère dans le vaste monde…
C’est un pur roman de science-fiction post apocalyptique que nous propose Geoffrey Claustriaux avec ses « Chroniques de l’Après-monde ». Nous suivons Casca, la jeune héroïne courageuse, dans une quête qui la mène de ville en ville et presque d’univers en univers. Ainsi par exemple, passe-t-on avec elle d’une ambiance western avec convoi de troupeaux dans le désert à la fureur de jeux du cirque dignes de la Rome la plus décadente. Chaque visite de site donne lieu à une sorte de nouvelle indépendante, ce qui donne une intrigue séquentielle avec un fil rouge des plus ténus, la recherche de la mère. La chute, qu’on se gardera de dévoiler, est assez surprenante et suffisamment ouverte pour permettre sans doute l’écriture d’autres épisodes autour de ce personnage récurrent. Le style de l’auteur est efficace, ramassé et même compact. Il lui suffit de 200 pages pour déployer ce « roadbook » là où la plupart des auteurs auraient besoin du double ! Les descriptions de décor et d’états d’âme sont réduites au minimum ce qui peut plaire aux amateurs de minimalisme et déplaire à ceux qui veulent qu’un auteur explique tout par le menu. Intéressant malgré une intrigue un peu faible. Se lit très vite et s’oubliera tout autant.
4/5
Chroniques de l’Après-Monde (Geoffrey Claustriaux)