Non loin de Plougastel, Geneviève, fraîche jeune fille se promenant à vélo au bord d’une falaise, est retrouvée morte sur une plage. Dès le lendemain, René, repris de justice un peu simple d’esprit est arrêté. Des pêcheurs l’ont vu trainer à côté du cadavre. Déclaré coupable du meurtre, il purgera une longue peine de prison en dépit de toutes ses protestations d’innocence. Quelques années plus tard, un homme est découvert dans son lit, embroché par la bouche avec une tige métallique de brochette. Quelqu’un lui a attaché une photo de calvaire breton à même la peau avec une épingle de nourrice…
« Calvaire à Plougastel » est un thriller à la française avec son lot de meurtres tous plus répugnants les uns que les autres. Le roman démarre plutôt lentement puis l’horreur monte crescendo assez progressivement pour finir en apothéose dans un dénouement aussi surprenant que réussi. Au niveau intrigue, c’est drôlement bien ficelé, chapeau l’artiste ! Pour le style, le lecteur sera un peu plus réservé. Quelques coquilles et lourdeurs peuvent aisément agacer. De nombreuses répétitions, rappels des épisodes précédents et descriptions inutiles (listes de courses, menu des repas, etc…) ralentissent parfois le rythme et font retomber l’intérêt. Une narration un peu plus ramassée, un peu plus « close to the bone », aurait fait gagner de l’efficacité à cet ouvrage tout à fait honnête et divertissant et l’aurait peut-être propulsé dans la catégorie « chefs d’œuvre ».
3,5/5
Calvaire à Plougastel (Serge Le Gall)