Augustus Carp (Henry H. Bashford)

Critique de le 21 mars 2025

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 3,00 / 5)
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Roman

Augustus Carp est un homme de 47 ans un peu particulier. Il est très admiratif de son père, prénommé également Augustus, personnage d’une exceptionnelle fermeté, mais ne manquant pas d’une certaine humanité, ce qu’il prouve en dispensant son épouse de lui apporter chaque matin son thé à six heures, vu qu’elle devait passer ses nuits à veiller son fils souffreteux et atteint de multiples maladies et troubles divers (érythème, acouphènes, eczéma, maux de l’occiput, aigreurs d’estomac et dilatations flatulentes de l’abdomen). Le pasteur du quartier est choisi comme parrain de l’enfant. Lui-même reste très fier d’exercer sa responsabilité de bedeau de sa paroisse. Augustus fils devra attendre l’âge de 12 ans avant de faire une première tentative de rentrée à l’école qui vire à la catastrophe. Le voilà de retour à la maison pour deux années supplémentaires pendant lesquelles il attrape la teigne. Le médecin de famille lui prescrit un onguent qui lui fera perdre tous ses cheveux. Augustus père lui intentera un procès et le gagnera. Parvenu enfin à l’age adulte, Augustus fils ne trouvera un travail dans une petite société d’édition de livres de piété que par le biais d’un chantage un peu particulier…

« Augustus Carp » est présenté en quatrième de couverture comme « un livre qui manqua de faire mourir de rire trois générations de lecteurs et qui a désormais rang de classique ». La préface d’Anthony Burgess incite aussi très fortement à découvrir cette merveille méconnue de la littérature anglaise. Il ose parler de « l’un des plus grands romans humoristiques du siècle. » Bien que ce roman soit paru anonymement en 1924 et qu’il n’ait eu aucun succès à l’époque, il fut ressorti bien des années plus tard et Phébus en donna une version française en 2003. Le lecteur, confiant dans de tels éloges, n’en est que plus déçu à la lecture de cette histoire peu originale qui se veut une satire amusante d’une certaine classe moyenne britannique, bien-pensante (Carp est affilié à toutes sortes de ligues de vertus luttant contre l’alcool, la danse ou la prostitution), confite dans une religiosité mal comprise, plus tartufe qu’autre chose. On est tricheur, menteur, procédurier et hypocrite dans cette famille. Et toujours fort avec les faibles et faible avec les forts. L’ennui, c’est que cette pochade est racontée sans grande finesse. Le trait est épais pour ne pas dire lourd, grossier et même un peu outrancier. Carp père et fils n’ont pas un défaut, mais tous les défauts et ne souffrent pas d’une maladie, mais de dizaines, etc. Le style n’est pas très léger non plus. Il semble avoir mal vieilli. On rit ou sourit parfois mais on reste très loin du chef d’œuvre oublié promis et à environ cent lieues du niveau d’un P.G Wodehouse, d’un Tom Sharpe ou d’un David Lodge, véritables maîtres de l’humour british !

3/5

Détails sur Augustus Carp (Henry H. Bashford)

Auteur : Henry H. Bashford

Editeur : Phébus

Nombre de pages : 224

Format : 11X15

Isbn : 9782859409371

Augustus Carp (Henry H. Bashford)

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