Hésitation de Stephenie Meyer

Troisième volet de la saga « Fascination ».

Asservie par la volonté de finir ces pittoresques frasques, je me suis réellement forcée pour achever ce tome. On assiste à une réelle mutation de la personnalité de la protagoniste. En effet, Bella qui nous avait été présentée comme étant une jeune fille intelligente, cultivée, pleine de répartie, a finalement régressé au stade d’adolescente. C’est un personnage capricieux, égoïste, puéril qui revêt une toge des plus ridicules.

L’héroïne donne une image floue. On ne sait plus ni ce qu’elle  veut, désire ni ce qu’elle est.

Quant à Edward, il s’est assagi. Même une telle créature ne peut rester endormie; pourtant, il reste une eau calme… Pff

S’agissant de l’histoire, l’auteure semble avoir opté pour des raccourcis narratifs… Notamment la dernière partie (confrontation vampires / loups + vampires). Il aurait du s’agir d’un passage faisant bondir le lecteur, au lieu de cela, notre attention est emprisonnée dans l’écran des plus perfide et immobile: la vie  et les émotions de Bella (à force de relire les mêmes choses, je fantasme sur sa mort).

J’avais des doutes quant au public concerné par la saga de Meyer. Lorsqu’on considère que les travers de la vie sont épargnés et que seul un paysage rose, idyllique, parfait, plat, taciturne nous est réservé, il est plus qu’indubitable que seul un jeune public saura se satisfaire d’un récit sans relief. « Dans la vraie vie », on ne peut connaître la valeur de cette dernière qu’en connaissant le chagrin de la perte d’un être cher. Et ici, il n’y a que des survivants.

Cette pérennité sera-t-elle indemne quant au succès de S. Meyer?

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