Promesse portée au cinéma par le film de Jules Dassin avec Mélina Mercouri.
Double promesse :
– Celle de la mère passionnée, faite à son enfant : tu auras une vie pleine de grandeur, mon fils.
– Promesse de l’enfant de ne pas décevoir sa mère.
Portrait émouvant du couple mère-enfant : une mère chimérique, siamoisée à un enfant de bonne volonté, mais étouffé.
C’est elle qui choisira le nom de plume de son fils : Gary (« Brûle » en russe)
Kacew devient Gary.
Couple mère-enfant arrivé à Nice pour les quatorze ans du fils. Roman devient Romain.
Gary, russe d’origine, se battra pour la France.
Un héros qui deviendra compagnon de la Libération et seul gaulliste pro-américain.
A l’âge mûr, dans la Promesse de l’aube, il célèbrera l’amour pour la France transmis par sa mère :
« Dans toute mon existence, je n’ai entendu que deux êtres parler de la France avec le même accent : ma mère et le général de Gaulle. »
Cette maman, originaire de Vilno, répétait à son fils qu’il serait un jour ambassadeur de France.
Le vœu se réalisa, même si enfant, Gary se cachait pour pleurer, tellement il avait peur de ne pas y arriver.
Enfant, il étouffait déjà devant les difficultés que la vie dressait devant lui.
Tôt il a pris l’habitude de placer haut la barre.
A soixante ans il entre dans une nouvelle peau, celle d’Emile Ajar, nom d’emprunt avec lequel il obtient une nouvelle fois le Goncourt.
Il est victime de sa créature qui, finalement l’étouffe.
Est-il Ajar ?
Est-il Gary ?
Il ne sait plus.
Il change de look et de femmes. Lui, compagnon de la libération n’ose pas avouer qu’il est aussi Emile Ajar, cette créature qui l’étouffe au point qu’il se tire une balle dans la bouche. C’était il y a trente ans.
En relisant La Promesse de l’Aube, je n’ai pu m’empêcher de penser au double étouffement de Gary, par sa mère et par Ajar, son insupportable double. Mais il n’y a sans doute pas de lien d’un étouffement à l’autre, chez ce narcissique qui ne s’aimait pas.
ROMAIN GARY la promesse de l’aubeÉtiquettes : Amour de la France, Compagnon de la Libération, Général de Gaulle, narcissisme, Romain Gary
Quelle confusion ! Ce livre sur la jeunesse de Romain Gary n’a rien à voir avec une oeuvre pour la jeunesse. Il n’est pas honnête de jouer sur les mots !