Nous sommes au Moyen-Age. Le héros, un jeune seigneur wallon, devenu artisan après un revers de fortune, va être embarqué par de nobles chevaliers de retour des croisades, et se trouver mêlé à création de l’Ordre des Templiers et à leur quête spirituelle et temporelle.
Savants, ils vont repartir à la recherche du savoir et des richesses des civilisations du Moyen-Orient qu’ils ont découverts au cours des croisades. Ils se veulent bâtisseurs et ont besoin du jeune orfèvre, fils de leur ancien compagnon, pour capter en Allemagne puis dans la civilisation arabo-musulmane le secret du travail du verre.
L’aventure de feu et de sang se déroule au fil des pages, la jeunesse piaffante et l’énergie sans frein du jeune artisan nous entraînent dans une belle quête initiatique, dont l’amour n’est pas exclu. Elle s’achèvera par une rédemption.
C’est une histoire dans l’Histoire. Elle est d’autant plus prenante que l’auteur est lui-même devenu maître-verrier à 18 ans. La magie du verre n’a pas de secret pour lui et c’est bien de révélation qu’il est question : initiation à la spiritualité des bâtisseurs de cathédrales, réalité du haut degré de raffinement des contrées du Moyen-Orient, et vérité retrouvée d’un Moyen-Age à la fois bellement laborieux et entreprenant.
L’écriture, sensuelle et enluminée, nous réintroduit dans cet univers à travers la vie du jeune verrier et de son chef-d’oeuvre, le vitrail de “La belle verrière” que l’on peut admirer à Chartres.
On est loin, très loin, de l’ectoplasme charbonneux que l’on trouve sous le vocable “gothique” dans le langage à la mode.
Le passeur de lumière
Nivard de Chassepierre maître verrier
Bernard Tirtiaux
Editeur Gallimard 1995
Existe en poche
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