Le laboratoire du Goulag : 1918-1939

Critique de le 14 septembre 2020

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (Pas encore d'évaluation)
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Histoire

Ce livre est excessivement intéressant mais sera idéologiquement insupportable pour les communistes Français à tendance Marxisto-Lénino-Trotskiste, puisqu’il s’agit de l’histoire de la genèse des camps de concentration (futur Goulag), pendant la période de la Terreur rouge bolchevique (communiste) entre 1918 et 1924, et de leurs développements pendant la période Stalinienne.

Mais au fait, de qu’elle autre tendance pourrait-il s’agir, puisque les deux principaux « cerveaux » de la bande de criminels : Lénine et Trotski avec d’autres dont Staline, sont tous ensemble responsables de la création du totalitarisme communiste, à partir du coup d’Etat du 7 novembre 1917 à Petrograd ?

En effet, Trotski (chef de l’Armée Rouge) et Dzerjinski (chef de la Tcheka, la police politique), se mettent à enfermer ou exterminer toutes personnes innocentes qui pourraient entraver l’idéologie communiste de la « lutte des classes » et de la « dictature du prolétariat » (guerre civile) : enfants, femmes, vieillards, paysans , koulaks, ouvriers, prêtres, marins de Cronstadt, officiers Cosaques du Don et du Kouban, professeurs et instituteurs, médecins, intellectuels, etc.).
Bref, potentiellement tous les citoyens d’U.R.S.S..

Après avoir rempli « d’ennemis de classes », les prisons, les greniers, les caves, etc., le 4 juin 1918, Trotski requiert l’ouverture de : CAMPS DE CONCENTRATION.
Le 9 août 1918, Lénine entérine cette décision d’ouvrir au plus vite les premiers camps, qui le seront quelques mois plus tard comme ceux de : Pertominsk, Kholmogory, ceux des alentours d’Arkhangelsk, etc..

Donc, entre 1918 et 1924, de nombreux camps de concentration sont ouverts (décret du 15 avril 1919 officialisant la création des camps de concentration), mais leurs capacités insuffisantes (face à l’ignoble frénésie d’arrestations arbitraires des bolcheviques), engendrent la décision par le pouvoir communiste de Lénine, d’ouvrir le gigantesque camp de concentration de l’archipel des Solovki (regroupant plus de 200 îles), et permettant ainsi d’y déverser l’immense flot de détenus innocents, déjà enfermés dans des conditions déshumanisantes.

L’archipel des Solovki devient alors, un laboratoire d’expérimentations, dont sortiront les procédures appliquées dans tous les camps du futur Goulag Stalinien :
– Calibrages des faibles rations alimentaires en fonction du travail fourni ;
– Mise en place de détenus-espions délateurs ;
– Main-d’oeuvre gratuite de prisonniers pour les travaux forcés (esclavagisme) ;
– Rééducation mentale idéologique (lavage de cerveau) ;
– Etc..

Déjà, à l’époque du Communisme de Guerre et de la Terreur rouge bolchevique (décret du 5 septembre 1918), il était évident pour Trotski, que le communisme rimait avec travail forcé : confer ses écrits en 1920 de « Terrorisme et Communisme » et ses chapitres concernant « Les questions d’organisation du travail » et sur la « Militarisation du travail ».
Ces écrits sur le sujet du travail relevaient plus, dès cette époque, d’une définition de l’esclavagisme, plutôt que du progrès social et de l’amélioration des conditions de travail !

Les historiens estiment le macabre bilan humain dans l’archipel des Solovki entre 1923 et 1939, à plusieurs milliers de morts : de froid, de faim, de maladies, d’épuisement, torturés à mort, fusillés, etc..
En U.R.S.S., sur une période d’environ 60 ans, on estime qu’1 homme sur 7 est « passé » par les camps de concentration du Goulag !

Le monastère des Solovki fut restauré à partir de 1967, et les moines y revinrent ponctuellement à partir de 1989, puis l’archipel fut officiellement rendu au patriarcat de Moscou par Boris Eltsine en 1992.

Dès le début de l’application réelle et tyrannique du communisme par Lénine et Trotski, l’ensemble de la population pouvait être broyée par cette implacable et monstrueuse idéologie communiste, bafouant totalement les fondamentaux : Droits de l’Homme…

Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème de :
– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov Aux origines du Goulag, Récits des îles Solovki : L’île de l’enfer suivi de Les camps de la mort en URSS ;
– Nicolas Werth Le Goulag (CD audio) ;
– Mémento Goulag : Mémoire et jugement du communisme ;
– Anne Applebaum Goulag : Une histoire ;
– Raymond Duguet Un bagne en Russie : Solovki ;
– Joël Kotek et Pierre Rigoulot Le siècle des camps: emprisonnement, détention, extermination, cent ans de mal absolu.

Détails sur Le laboratoire du Goulag : 1918-1939

Auteur : Francine-Dominique Liechtenhan

Editeur : Desclée De Brouwer

Nombre de pages : 299

Isbn : 978-2220052243

Le laboratoire du Goulag : 1918-1939

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