Une intrigue très originale qui nous tient en haleine jusqu’à la fin, malgré plus de 600 pages. L’histoire de cet apothicaire débute par une étrange découverte; une pièce oubliée dans sa propre maison où il tient boutique dans le Paris de Philippe le Bel. Pour comprendre le phénomène, il doit retourner dans son passé. Poursuivi par des méchants particulièrement inquiétants et sadiques notre apothicaire accompagné de son apprenti va se lancer sur le chemin de Paris à Saint Jacques de Compostelle pour se terminer au mont Sinaï. L’auteur s’appuie sur les courants de l’Histoire (procès des templiers, querelles théologiques, cabales de cour et de pouvoir…) pour camper l’action et y faire évoluer ses personnages. Fort bien documenté ce roman me rappelle par son érudition Le pendule de Foucault d’Umberto Eco, ou Les piliers de la terre de Ken Follet. Les reconstitutions des lieux traversés par les héros sont envoûtantes. L’ambiance de l’époque est fort bien rendue soutenue par une langue en simili vieux français. Les personnages sont forts attachants surtout cet apothicaire libre penseur. L’auteur nous livre un savoir étonnant sur l’usage des plantes et autres drogues utilisées ou concoctées par cet apothicaire, qui à développé une dépendance à une potion à base de pavot. Bref, avec ce livre j’ai découvert un auteur brillant qui s’est dépassé dans ce roman historique parsemé d’ésotérisme, de codes secrets, de philosophie et parfois poétique. Je le recommande vivement.
Détails sur L’Aphoticaire, Henri Loevenbruck
Isbn : 2290055786
Étiquettes : fantastique, Histoires médiévales, quête, roman