Le jeune capitaine hollandais Martinus Harinxma se voit attribuer le commandement de l’« Isabel Kwel » le plus gros remorqueur, le vaisseau-amiral de la flotte de la société Kwel. Il a d’abord pour mission de remorquer des péniches en Mer du Nord pour les mettre en sécurité en Grande-Bretagne au tout début de la Seconde Guerre Mondiale. Sa mission est des plus délicates. Les sous-marins allemands qui pullulent dans ces eaux prennent un malin plaisir à envoyer par le fond tous les vaisseaux qu’ils rencontrent. Au début, Martinus est plutôt chanceux. Mais les ennuis commencent quand son chef mécanicien se suicide en se tirant une balle dans la tête dans sa cabine et quand son remorqueur est réquisitionné pour escorter des convois de vivres et de munitions à destination du port de Mourmansk.
« Le capitaine » est un roman maritime de fort belle facture rempli de combats inégaux et meurtriers minutieusement décrits. Les convois que Martinus escorte servent même d’appât pour essayer de tendre un piège au fameux cuirassé « Tirpitz ». Tout bascule très vite dans le drame, la tragédie et le carnage. Le lecteur réalise avec cette histoire désabusée qu’entre l’héroïsme et la pleutrerie la frontière est des plus ténues. Cet ouvrage pétri d’humanité et proche du témoignage vécu révèle des hommes attachants, courageux ou lâches et même tantôt lâches et tantôt courageux. Sans oublier un tout dernier rebondissement très bienvenu à la fin. À conseiller aux amateurs du genre. Jan de Hartog est de la lignée des Melville, Vercel et autres Conrad.
4/5
Détails sur Le capitaine (Jan de Hartog)
Auteur : Jan de Hartog
Editeur : Les presses de la cité
Nombre de pages : 345
Format : 11X15