Jean-Paul Picaper, professeur de sciences politiques à l’université de Berlin-Ouest pendant treize ans puis journaliste pendant 26 ans, décortique l’infâme fonctionnement de la STASI dans les entrailles du Mur de Berlin.
La STASI (descendante de la Tcheka Soviétique de Lénine et Dzerjinski) créée en 1950, était la police politique du régime Totalitaire Communiste de la R.D.A. (Allemagne de l’Est) « filiale » de l’U.R.S.S., et dont les fonctions tyranniques étaient d’appliquer contre la population Est-Allemande :
– La Terreur ;
– La surveillance, la délation, l’oppression, la répression ;
– L’espionnage ;
– L’endoctrinement Idéologique, notamment dans les Jeunesses Communistes… ;
– Le mensonge, la propagande (Agit-Prop) ;
– Des fausses accusations totalement aberrantes :
– Des rafles et arrestations arbitraires ;
– Des tortures physiques et psychologiques ;
– Les exécutions sommaires ;
– Etc..
Cette STASI comprenait des effectifs gigantesques avec 100 000 salariés officiels, plus, les non-officiels, soit un total de 300 000 agents sous ses ordres, pour une population de seulement 17 millions d’habitants en R.D.A..
Bref, le plus grand réseau d’espionnage et de répression contre sa propre population, de l’Histoire.
Le 13 août 1961, pour stopper la fuite des Allemands de l’Est (R.D.A.) vers l’Allemagne de l’Ouest (R.F.A.), Ulbricht décide de construire un MUR afin de séparer physiquement la ville de Berlin en deux.
L’auteur démontre à travers sa propre expérience de l’Allemagne, de l’ouverture des archives et de très nombreux témoignages, les innombrables forfaits et crimes perpétrés par les agents de la Stasi.
L’une des manières radicales de préserver l’Idéologie Totalitaire Communiste en R.D.A., était d’endoctriner la population Est-Allemande par le mensonge et la propagande afin de faire passer le gouvernement de Berlin-Ouest pour : néo-fasciste et néo-nazi.
De la même façon que le N.K.V.D. (la police politique Soviétique de Staline) dès 1945, a augmenté le nombre déjà pléthorique de ses propres camps de concentration du Goulag en « recyclant » pour son compte, les camps nazis de Buchenwald et de Sachsenhausen au nord de Berlin ; la R.D.A., elle, a également repris la prison nazie de Rummenlsbourg pour accroître son « parc » carcéral.
Un livre qui dénonce sans fard l’horreur des plus de : 1347 innocents abattus en tentant de s’échapper ou exécutés dans les prisons de la STASI, jusqu’à l’ouverture du Mur de Berlin le 9 novembre 1989.
Ce régime communiste de R.D.A. représentait l’une des nombreuses « succursales » à travers le monde, du régime Totalitaire Communiste fondé par : Lénine, Trotski, Staline, Dzerjinski, etc…, jusqu’aux vestiges du Communismes actuels tels que : Cuba, la Corée du Nord, la Chine, le Vietnam, etc..
D’ailleurs, je laisse la conclusion de ce commentaire à Jean-Paul Picaper, concernant l’Idéologie intrinsèquement criminelle du régime Totalitaire Communiste, page 487 :
« Marx avait prédit que le capitalisme périrait de ses propres contradictions et Lénine que le capitalisme tresserait la corde avec laquelle on allait le pendre. Cette prophétie a été démentie par l’histoire. Car c’est ce qui est arrivé à la RDA et au bloc soviétique. Les plus instruits, gavés de sociologie marxiste, ne voyaient que trop le décalage entre la doctrine et les réalités. Ce régime qui se réclamait de la paix était armé jusqu’aux dents et n’hésitait pas à tirer sur ses citoyens (et non pas sur ses prétendus adversaires) quand ils lui tournaient le dos ».
Confer également, le formidable film-documentaire tout aussi passionnant sur le même thème, de Patrick Rotman Un mur à Berlin.
Détails sur Berlin – Stasi
Auteur : Jean-Paul Picaper
Editeur : Editions des Syrtes
Nombre de pages : 505
Isbn : 978-2845451506