La jeune elfe Kalia se retrouve avec un couteau posé en travers de la gorge par le troll William Wolf qu’accompagne Axelle Crèvecœur, redoutable effeuilleuse des bas quartiers. Wolf n’en est pas à son premier méfait. Il a précédemment assassiné l’évêque Crowney. La reine Lucie de Guymor est venue lui rendre une visite intéressée dans la cellule de sa prison. Elle ne s’intéressait pas à ses dons de peintre mais plutôt à ses capacités à se déplacer en silence dans une obscurité complète. Elle voulait le charger d’une mission délicate pour laquelle Axelle et Kalia vont lui prêter main forte…
« Pas tout à fait des hommes » se présente comme un roman de fantaisie un peu décalé voire parodique. L’intrigue se caractérise par une suite d’aventures, de rebondissements, de batailles et d’escarmouches menée tambour battant dans un style rapide et efficace rendu particulièrement dynamique et vivant par de très nombreux dialogues et une quasi absence de descriptions. Les deux personnages principaux, Kalia et Axelle, sont des anti-héroïnes atypiques et finalement assez sympathiques. La première est une elfe de petite taille, timide et complexée alors que la seconde est une semi-démone aussi rebelle que violente. Cela donne un duo déjanté et percutant dont le lecteur suit bien volontiers les tribulations. Cette histoire de guerre entre humains et orcs, de complots contre une reine un peu cynique et autres coups d’état pour renverser un tyran démoniaque, si elle ne brille pas par une grande originalité, emporte néanmoins l’adhésion du lecteur en raison du ton décalé et surtout d’une certaine forme d’humour et de dérision omniprésente. Ouvrage à conseiller aux amateurs du genre et aux autres. La fantaisie n’étant pas ici un but en soi mais plutôt un prétexte aux dérives et aux délires…
4/5
Pas tout à fait des hommes (Lizzie Crowdagger)