Le père du narrateur, un orfèvre de Péra, petite ville proche de Constantinople, confie son fils à Ruy Gonzales de Clavijo, ambassadeur du roi d’Espagne, pour le remercier de la sollicitude qu’il a eu envers lui. Clavijo doit se rendre à Samarcande, capitale de l’empire de Timour le boiteux, ville de luxe, de stupre et de sang. Pour y parvenir, le jeune homme devra donc accompagner la suite de son protecteur tout au long de la fameuse route de la Soie.
« Mon père était un fabricant de cuillères » est une nouvelle historique assez particulière. Elle commence de manière tout à fait classique avant de basculer dans l’étrange et le fantastique. L’auteur s’affranchit de l’espace et du temps, passe de Tamerlan à Napoléon en passant par Barberousse et quelques autres. Cela suffit à aiguiser la curiosité du lecteur qui, après avoir échafaudé toutes sortes d’hypothèses plus ou moins démoniaques, n’aura l’explication finale qu’en toute fin… Texte très bien écrit, très agréable à lire, bien documenté du point de vue historique, intéressant et divertissant. Cerise sur le gâteau : il est proposé en téléchargement libre et gratuit.
4/5
Mon père était un fabricant de cuillères (Guillaume Parodi)