La culture des idées, Rémy de Gourmont

Les idées reçues y sont écrabouillées. L’important, c’est son concept de dissociation des idées. Il se livre à d’originales dissociations d’idées ». Cette méthode dissociative, il la compare à l’analyse en chimie : « L’analyse chimique ne conteste ni l’existence ni les qualités du corps qu’elle dissocie en divers éléments, souvent dissociables à leur tour ; se borne à libérer ces éléments et à offrir à la synthèse qui, en variant les proportions, en appelant des éléments nouveaux, obtiendra, si cela lui plaît, des corps entièrement différents. »

Au décours des pages, il démonte l’intelligence créatrice ( PAGE 196) et, symboliste, donne une place centrale à la femme. C’est d’abord elle qui détient l’intelligence…jusque dans les bordels. On en apprend beaucoup. Amoureux de Nathalie Barney, il analyse l’intelligence des courtisanes, fameuses grues, grandes cocottes d’avant guerre Certaines grues comme, comme Liane de Pougy brillent par leur intelligence. Amie de Max Jacob, mariée au Prince Ghika, elle entra au Carmel, une fois abandonnée. Les grues ont contribué au développement des idées et de l’intelligence.

La disparition des grues, nous explique-t-il, n’entraîna pas le renouvellement de l’esprit de la société. Voir les mémoires de Boni de Castellane. Au contraire, les grues disparues furent remplacées dans la société par un afflux de gens nouveaux, de parvenus qui abaissèrent le niveau de conversation des salons. Paris connut un certain manque d’intelligence.

La culture des idées, Rémy de Gourmont

Étiquettes : Idées reçues