Cet essai de Robert Charvin, professeur à la faculté de droit de Nice et spécialiste de droit international (préfacé par Jacques Michel, professeur à l’IEP de Lyon), peut déstabiliser le citoyen post-démocrate qui y est décrit : un citoyen pas vraiment aveugle sur l’état de la démocratie, mais pas non plus très réactif, conscient mais silencieux…
Bien sûr, il s’agit d’apporter les justes nuances : nous continuons à écouter, lire, regarder, écrire … mais que faisons-nous pour sortir de ce « demi état » ?
« Que faire ? », en effet, comme le titrait un célèbre ouvrage de Lénine, une fois constaté le caractère « non-nécessaire » de la démocratie (c’est-à-dire non-automatique, à l’inverse de ce qu’une approche libérale le présente). Comment infléchir la tendance une fois compris que la démocratie demeure un enjeu des luttes idéologiques (plus le capitalisme impose ses règles, plus la démocratie réelle recule, quelle que soit l’apparence qu’elle prenne) ? … une fois tout ça admis, que peut-on réellement faire ?
Au-delà d’un questionnement philosophique, il s’agit d’un véritablement questionnement existentiel qu’exhume ce livre dont le lecteur ruminera longtemps les pages.
Vers la post-démocratie ?Étiquettes : démocratie, droit international, essai, professeur, Robert Charvin