Jérôme Pierrat, journaliste de presse écrite et de télévision, a mené l’enquête dans le monde assez opaque des caïds du trafic de stupéfiants. Il a remonté les filières d’approvisionnement en cannabis depuis le Rif marocain jusqu’aux milliers de plate-formes de distribution de nos banlieues ou d’ailleurs en passant par les plaques tournantes d’Espagne comme la Costa del Sol. Il a découvert une noria impressionnante de centaines de kilos voire de tonnes de marchandise qui passent chaque jour le détroit de Gibraltar sur des hors-bords aux moteurs ultra-puissants avant de traverser l’Espagne puis la France à bord des fameux « go-fast », ces convois de voitures ultra-rapides qui arrivent la plupart du temps à déjouer la vigilance de la douane et de la police. Il décrit également, en suivant le parcours de gangsters comme Rédoine Faïd, Saïd Ahmed Yousfi, Moustapha Djilali Boufla, Jamel Belchir dit « Le Moustique » et tant d’autres, comment le grand banditisme d’autrefois, après quelques déboires dans les attaques de fourgons blindés ou les hold-ups de banque, s’est reconverti dans le H et la cocaïne en s’alliant avec les jeunes trublions des cités sensibles.
Un ouvrage basé sur un nombre impressionnant d’affaires (la plupart portant la mention « cette affaire n’ayant pas été jugée au moment de la parution de cet ouvrage, les personnes évoquées sont présumées innocentes des faits supposés) qui se ressemblent toutes et finissent plus ou moins de la même manière c’est à dire soit en prison, soit avec une rafale de kalachnikov généreusement envoyée. Quand il réalise que les volumes saisis représentent à peine un dixième de la totalité de la drogue en circulation, le lecteur peut prendre conscience de l’énormité du problème. Reste dans l’ombre et sans doute est-ce le point faible de cette enquête, le sommet de la pyramide, les « big boss », les grands patrons, banquiers, financiers et autres blanchisseurs d’argent sale. Pierrat se contente d’évoquer l’affaire El Maleh et ses ramifications au plus haut niveau de l’Etat et dans les banques suisses. C’est un peu court et le lecteur reste sur sa faim. Il aurait aimé en savoir nettement plus que ce qu’il avait déjà pu lire au fil des jours dans son journal. Enquête compilation intéressante quand même.
3,5/5
Parrains des cités (Jérôme Pierrat)
Le livre raconte n’importe quoi, je connais des personnes qui sont cités dans le livre et il raconte en faite des clichés de trafiquants…. Personne est l’amour contredire, ils sont mort ou muet… Mais c faux