Quel livre ! ça leur a réaligné les chakras dans leurs universités d’été ! rappel de l’écart des rémunérations dans les entreprises du CAC 40 : de 1 à 400 ! comme des coups de fouet ! Vlac ! et pour ceux qui rechignent : prepflac ! et reptaf ! voilà une rentrée sociale frappante… cinglante… le livre propose une politique des singularités … ne plus blablater sur le triple A, mais REFONDER LA SOCIETE .
Gravé au fronton des bâtiments publics, le concept d’égalité est vidé de sa substance. Et palsembleu qu’ils en tiennent compte ceux qui nous gouvernent de ce livre formidable ! que les prétentiards n’oublient pas que la politique n’est pas une fin en soi., mais qu’elle se fonde sur le monde quotidien, sur ce que George ORWELL appelait la décence ordinaire des gens de peu. Rosanvallon rappelle que l’action politique doit se mesurer à l’aune de la vie ordinaire de ceux qui triment. En respectant les trimards, chers à Orwell et à Bruce Bégout on instaurera une société plus juste.
La Société des égaux Pierre RosanvallonÉtiquettes : Bruce Bégout, George Orwell
Bonjour,
La société des égaux est un remarquable ouvrage d’enseignant de gauche. Presque encyclopédique à en être parfois lassant, il ne donne de l’égalité qu’une définition en forme de puzzle dont les morceaux ont peut de chance de s’emboiter les uns dans les autres Ce livre remarquablement « descriptif » dans lequel l’auteur fait parfois le grand écart un une improbable synthèse de Marx et de Tocquevile laisse un grand nombre de question sans réponse Donner à chacun selon ses besoins nécessite de les définir et il ne nous dit pas comment s’y prendre il ne dit pas clairement non plus comment aboutir à une égalité de répartition sans passer par la case de l’assujettissement social pratiquement antinomique de la citoyenneté… la réflexion des assujettis comme des assistés se bornant expérimentalement à trouver les moyens de profiter du système dans lequel ils évoluent
Il pose comem un axiome le RETOUR à la notion d’égalité , alors que la teneur même de son livre prouve qu’il peine lui-même à la définir. S’il est évidemment inadmissible qu’un nombre réduit de « privilégiés » cannibalisent toutes les énergie les , résultats ne sont guère meilleurs quand c’est l’état qui prend le relai .Enfin s’il existe une crise systémique manifeste du capitalisme il existe aussi une crise du socialisme qui se manifeste en Europe par autant de crises systémiques internes qu’il ya de pays Depuis au moins une demi siècle les Etats sensés faire partie des solutions aux crises font aussi partie du problème comme le montre avec éclat la crise des dettes souveraines qui s’ajoute à celle des systèmes bancaire et monétaire Y-a-t-il une seule chance de résoudre la crise systémique globale tant que persisteront les crises systémiques internes liées entre autres choses à l’absence de financement effectif des modèles sociaux?
Quand il pensent ou prétendent défendre des idées, les intellectuels de gauche souvent brillants , ne défendent ne fait que des systèmes existants. Le mérite de Pierre ROSAVALLON est de vouloir sortir de cette problématique et de la rhétorique convenue de la gauche « classique » , pour autant ces réponses sans questionnement suffisant et ses questions sans réponse , laissent le lecteur attentif sur sa faim et probablement encore plus perplexe sur l’avenir de la citoyenneté basée sur une égalité de redistribution aux vertus non seulement curatives de la sottise et de la paresse et miraculeuse dans ses effets sur la pauvreté, dont les causes profondes sont notées mais balayées trop rapidement d’un revers de plume. Au total Pierre Rosanvallon est un remarquable enseignant de gauche , son livre est probablement un des meilleurs jamais publié sur la notion d’égalité mais son retentissement réel sur l’évolution des concepts sera sans doute car il donne trop de réponses à des questions qu’il ne pose même pas
Je retiendrai entre autres choses de ce livre que derrière les mots qui ont servi à paver les enfers collectivistes il ya des systèmes et des techniques infernales dont il est difficile d’éviter les effets pervers et que les mécanismes « correctifs » ne sont pas pas aisés à définir même quand on a le quotient intellectuel, la culture et le talent de Pierre ROSANVALLON
je retiendrai également que sa définition « morcelée » de l’égalité montre qu’on peut en assemblant le puzzle qui la compose trouver autant d’ interprétations et de conclusions qu’on veut en tirer . C’est la raison pour laquelle les pourfendeurs du capitalisme préfèrent psalmodier dans le vide les « sourates solidaires » que de rechercher les valeur éternelles contenues à la fois dans le socialisme et le libéralisme . Dans le contexte actuel de la pensée, il semble qu’il n’y ait qu’un discours archéo-socialiste pour répondre à celui des néo-libéraux … En fait ce qui ressort le plus de ce livre tout de même assez « salutaire » c’est que TOUT reste a RE définir… et que cela prendra du temps
Cordialement
Docteur Jean-François HUET
Oui, tout reste à redéfinir et je vous remercie pour ce très riche commentaire qui montre la nécessité de réaligner les chakras aux politiques de tous poils.
La démocratie s’est séparée de son impatience démocratique, comme l’a dit Rosanvallon dans son ouvrage. il ne faut pas comprendre son sens d’égalité comme un système réciproque d’égalitarisme mais comme une relation sociale de transparence et de liberté.