Finalement qu’est-ce donc que cette singularité ? Une chose incroyablement vorace, un objet au départ plus petit qu’un atome et qui finit, au fur et à mesure qu’il s’enfonce en direction du magma, par peser plusieurs mégatonnes. Et qui a bien pu faire pénétrer cette bombe jusqu’au plus profond des entrailles de la Terre ? Quelques savants fous ? Ou bien des entités extra-terrestres ? Il faut dire que tout va de mal en pis sur la planète bleue : les guerres n’en finissent pas, la population ne cesse de proliférer, la nature est saccagée, exploitée, polluée à un point tel que les amoureux de Gaïa prétendent qu’elle n’en peut plus et que ce trou noir n’est rien d’autre qu’une manière de se régénérer.
« Message de l’Univers » est le second tome du diptyque intitulé « Terre ». Il décrit, comme l’explique l’auteur dans sa postface l’un des nombreux états possibles de notre monde dans un demi siècle. Le précédé narratif utilisé, le récit choral, basé sur les différentes couches de notre univers, noyau, manteau, croute, lithosphère, hydrosphère, biosphère, ionosphère, holosphère, mésosphère et exosphère, ainsi que la multitude de personnages, ne facilitent pas la compréhension d’un récit déjà passablement embrouillé et grandement alourdi de données scientifiques pas forcément simples d’abord. Paru en 1990, le livre a un peu vieilli (les données géopolitiques ont changées, personne ne se préoccupe plus du trou dans la couche d’ozone et la bombe démographique est passée loin derrière le réchauffement climatique). Et comme sa lecture est assez laborieuse, le plaisir pris demeure assez réduit.
2,5/5
Message de l’Univers (David Brin)