Marco, petit délinquant minable, a purgé sa peine. A sa sortie de prison, il se met à sillonner le Béarn avec sa mobylette bleue baptisée « Love me tender » pour visiter châteaux et sites touristiques de la région. Il assure une mission pour le compte d’un compagnon de cellule, truand notoire. Adrien Larchet, flic maladroit et malchanceux, va à l’hôpital de Pau rendre visite à Anna, victime de violences conjugales…
« Marée noire au sommet » se présente sous la forme d’un roman policier de format court (115 pages) avec contexte béarnais et décor montagnard en prime. Au départ, truculente et picaresque, son intrigue démarre avec légèreté et même avec un certain humour pour s’achever dans un sombre drame juste à la dernière page. En réalité, le lecteur se retrouve confronté à deux affaires parallèles et indépendantes l’une de l’autre relevant de deux genres différents, le polar à la française style vaguement San-Antonio et le thriller à l’américaine avec son monstrueux serial killer des cimes aux méthodes plus qu’improbables. L’ennui c’est que ce cocktail étrange a un goût de trop peu en ce qui concerne le thriller. Mal étayé, mal étoffé, insuffisamment développé, fin abrupte et décevante d’un côté. Bras cassés, marmots braillards, branquignols et rigolade sur l’autre versant, si réussi d’ailleurs que le lecteur se demande pourquoi toute la novella n’est pas restée centrée sur ce thème. A vouloir courir deux lièvres à la fois…
3/5
Marée noire au sommet (Céline Santran)