Dans une époque lointaine, aux confins de la galaxie, l’humanité s’est organisée pour vivre sur deux planètes. L’une s’appelle « Activis Tero », c’est celle des jeunes actifs. L’autre, « Senex Planitis », est réservée aux anciens qui y ont été mis au rancart. Sur la première, on gaspille dans la plus totale insouciance. Sur la seconde, véritable enfer de glace, les ressources sont beaucoup plus limitées. D’un côté, une société qui se permet les pires pollutions. De l’autre, des êtres respectueux de l’environnement. Et pour ne rien arranger, l’apparition sur Activis d’un virus dévastateur qui menace d’éradiquer l’espèce humaine en s’en prenant aux femmes enceintes et aux enfants à naître. Atteinte par la limite d’âge, la vieille Marjolaine Werber débarque sur Senex alors que sa fille Angela et son gendre sont restés vivre sur Activis. Elle espère retrouver son vieux mari exilé quelques années plus tôt, mais elle n’est sûre de rien. L’a-t-il attendu ? A-t-il refait sa vie avec une autre femme ?
« Le réseau Spartacus » est un roman de science-fiction de facture assez classique. Son intrigue part sur une problématique originale et des présupposés intéressants mais se fourvoie assez vite comme si l’auteur avait voulu créer une intrigue dans l’intrigue. Une première attaque virale ayant été circonscrite et une première société secrète étant découverte, on a droit à une seconde attaque virale menée par une seconde société secrète, ce qui fait un peu « too much », d’autant plus que tout ceci est développé sur la bagatelle de 660 pages ! Un gros pavé bien indigeste et qui a tendance à tomber des mains du lecteur le plus indulgent. Le plus désagréable étant la lourdeur d’un style répétitif et assez médiocre (fautes de français, expressions triviales ou inadaptées, résumés inutiles), longues tirades sur la biologie moléculaire et autres développements scientifiques. Sans parler des personnages qui quittent la scène les pieds devant les uns après les autres et de l’impression de tristesse désabusée qui sourd de cette histoire finalement fort sombre et fort loin du conte philosophique. L’auteur a beau conclure en affirmant que rien ne pourra soumettre totalement l’être humain alors qu’il vient de faire la démonstration inverse, le lecteur demeure sceptique.
2,5/5
Le réseau Spartacus (Jo Van Niekerk)