C’est à mi – chemin entre rêve et cauchemar qu’Adam Oehlers accompagne à merveille ce long poème de Samuel Coleridge datant du 18ème siècle. Ses illustrations suivent avec aisance le rythme de l’histoire et sont fidèles à son contenu. Issu du catalogue de la jeune maison d’édition nancéienne Au fond du grenier, ce livre illustré fait voyager le lecteur au gré de la poésie de Coleridge. Il met en scène les tribulations d’un vieux marin maudit après avoir tué un albatros, considéré comme un oiseau de bon augure. Ce poème fait partie des œuvres majeures de la poésie anglaise, c’est pourquoi le livre propose, en annexe, la version originale accompagnée de la traduction française de Henri Parisot. Dans cette adaptation narrative, j’ai aimé, avant tout, le rapport entre texte & illustration. Les illustrations pleine page dégagent quelque chose de magistral, qui accentue l’effet dramatique. Les couleurs, très sombres, plongent le lecteur dans une ambiance pesante, grave, propre à l’oppression de la malédiction qui frappe l’équipage. C’est ce rapport très étroit entre mots & image qui envoûte et qui permet au récit du marin de captiver le lecteur.
Détails sur Le dit du vieux marin, Samuel Coleridge, Adam Oehlers
Isbn : 2714302882
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